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Côté Beurre
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13 décembre 2008

The one where you realize they're all kind of creepy...

Ce billet du 17 décembre 2005 est toujours d’actualité. Que sont devenus les acteurs de cette série débile que l’on ne peut regarder qu’une fois ? Eh bien à part Jennifer Aniston et Courtney Cox (et encore), leur succès à tous au cinéma comme à la télévision a été plutôt limité. Ils ont peut-être plusieurs cordes à leur arc, mais comme personne ne le sait, ça n’a aucune importance. Tout comme eux.

Les rediffusions des épisodes de la série Friends, bien connue pour avoir duré dix saisons pleines sans changer de casting, de décor ni même de gags, m'ont fait voir à quel point cela avait vieilli. Et, mon Dieu, si vite. Je suivais, au début ; il m'est arrivé de ne pas vouloir rater un épisode. Je le confesse sans honte, c'était distrayant et rythmé, sans prétention. Mais passé quelques saisons, ça a perdu de son charme.

S'ils ont su de temps à autres dépasser le cadre de l'humour New-yorkais pour en appeler à toute une génération de jeunes et faux jeunes, ils n'ont jamais été très profonds, ne sortant jamais de la légèreté comique et des rires enregistrés. En tant que sitcom, il ne pouvait pas y avoir de vraie ambiance ni de mise en scène particulièrement élaborée avec décors en pagaille... Et ils sont vite tombés à court d'idées.

Les dernières saisons, dont j'ai vu quelques épisodes en me forçant pour essayer de retrouver ce sentiment d'intérêt malgré le fait que je regarde des quadras jouer les jeunes premiers, et encore et toujours réagir comme des gens de 28 ans, étaient poussives et mornes, avec de nombreux gags directement pompés de séries britanniques, dont les vieux épisodes de Mr Bean. Ils ont fait deux épisodes entiers sur un "et si", c'est dire.

Quand le charme est rompu, on voit vraiment les ressorts éculés pour ce qu'ils sont : de minces supports aux gags limités. C'est une bulle d'irréalité totale : on ne les voit jamais aller travailler, et surtout pas à des boulots qui paient (Phoebe est "masseuse", Monica est cuisinière, Chandler est petit employé, Ross est prof même pas titulaire, et Joey est acteur chômeur) mais ils sont tous des beaux appartements dans Greenwich Village !

Quand je regarde un épisode, la magie n'est plus là car la nouveauté s'est enfuie. Avec les rediffusions, on peut vraiment s'apercevoir à quel point tous les personnages peuvent taper sur les nerfs à force de ne pas évoluer dans leurs comportements et leurs mimiques, quand bien même on découvre des tas de choses sur leur passé, et malgré les évolutions de leur vie au cours de ces dix années.

Soudain, on ne rit plus lorsqu'on constate qu'ils ont tous dépassé la moitié de la trentaine et qu'ils essaient de s'accrocher vainement, comme toute une génération de métrosexuels (ceux qui font du sexe avec les rames de métro, je pense. J'en ai parlé dans un autre billet, allez voir dans les archives). Ils en deviennent même pathétiques et un peu effrayants. "J'ai (humhum) quarante ans et je ne suis pas marié, donc je fais jeune !"

Quand je pense que mon frère ne s'est même pas pressé pour faire un enfant et que mes parents sont devenus des grands-parents à cinquante ans... Vive le vieillissement de la population. Bon, je ne sais pas si j'aurai des enfants moi-même, mais j'aimerais bien en avoir avant d'atteindre les trente-cinq berges, quand bien même je suis et reste un homosexuel impénitent. Mais il ne s'agit pas que de ça.

Ces pauvres gens, à trente ans, leur vie commence à peine, et pourtant ils sont tous assis dans leur café à se demander où sont passés leurs idéaux et les heureuses années de leur "jeunesse", à s'interroger sur les compromis qu'ils ont fait, à se poser des questions existentielles sur la profondeur de leur nombril, le divorce de la dernière star en vogue, et qui couche avec qui dans leur "bulle" (vu qu'ils ne rencontrent personne).

Bref, les gags sont marrants. Une fois. Après, poubelle. Ou alors tronçonneuse, lance-flamme et poucettes. Une larme de plus à verser : Matt LeBlanc a maintenant son show, encore plus superficiel, "Joey", la suite de Friends à Hollywood. Quant aux Rembrandts, le groupe que nous dirons pudiquement "convenu" et qui a fait le générique (que même la série n'a pas rendu populaire), je crois qu'ils en sont réduits à jouer dans les supermarchés.

Bien fait.

Friends__quelques_millions_de_dollars_pour_rester_amis

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