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Côté Beurre
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25 novembre 2008

Comment NE PAS convertir un athée ?

Voici l’article qui fait suite au précédent, du même auteur, traduit depuis le même site par votre serviteur.

Dans mon article « Comment convertir un athée ? », j’ai mis en place une liste de preuves qu’un théiste pourrait présenter et qui seraient susceptibles de convaincre un athée, selon toute probabilité, de la véracité d’une religion donnée. Puisque je suis athée, mon point de vue est qu’aucune des preuves de la liste n’existe réellement, bien que j’accepte que l’on puisse me prouver le contraire. Cependant, depuis l’écriture de cet essai, il m’est venu à l’esprit que ce qui pourrait être plus utile, c’est la liste des tactiques qui n’ont aucune chance de persuader un athée, ou même qui pourraient le radicaliser dans ses positions. J’ai écouté les arguments de nombreux prosélytes et lu bon nombre de livre pro-théistes, et, d’après mon expérience, nombre d’entre eux commettent les mêmes erreurs. J’ai l’espoir que leur montrer les défauts de  leur approche aidera à réduire l’agacement et la frustration éprouvés par mes confrères athées lorsqu’ils rencontrent la même proclamation fallacieuse pour la centième fois. On peut certainement imaginer que les croyants qui tentent de sauver nos âmes apprécieront ce retour informatif, puisqu’il les aidera à cerner lesquels de leurs arguments sont inefficaces et à ajuster leur stratégie en conséquence.

Ne dites pas aux athées ce qu’ils pensent, laissez-les s’exprimer. L’erreur la plus courante et la plus grande lors d’un dialogue avec un athée, d’après mon expérience, est de tenter de présenter le point de vue de l’athée soi-même, puis de le contrer. Le problème est que relativement peu de théistes peuvent dépeindre avec succès le point de vue athée, et, lorsqu’ils s’y essaient, ils retombent souvent dans les mêmes stéréotypes : les athées sont nihilistes, les athées n’ont aucun but dans la vie, les athées veulent simplement être libre des restrictions morales, les athées sont en colère contre Dieu, les athées sont arrogants, et ainsi de suite… C’est un ton parfois commun dans certains livres écrits par des athées virulents, mais ces idées ne sont pas partagées par la majorité des athées. En fin de compte, celui qui croit convertir ne fait que gâcher bien des efforts à bâtir un mannequin de paille, puis à le détruire lui-même, tandis que la croyance réelle de l’athée reste intacte. Cela n’amène pas un athée plus près de la conversion. Il est même plus probable que cela ait pour effet de provoquer l’irritation contre celui qui présumerait de parler pour les athées sans connaître leurs vues, et rendre la conversion encore plus improbable.

Voici mon conseil aux évangélistes : Ne vous basez pas sur des livres écrits par d’autres croyants pour savoir ce que pense un athée. Ne vous fiez même pas aux livres écrits par des croyants qui se disent d’anciens athées. La plupart de ces ouvrages (et cet avis est basé sur ceux que j’ai lu) n’est pas fiable lorsqu’il s’agit d’expliquer le point de vue d’un athée. Si vous voulez connaître un point de vue, il n’y a aucun moyen plus efficace que de le demander aux gens qui l’ont effectivement. Si vous voulez avoir un dialogue positif avec un athée, réduisez vos présomptions au strict minimum, et, lorsque c’est possible, demandez lui ce qu’il pense plutôt que de le deviner.

Ne supposez pas que les athées ne connaissent pas vos croyances. A moins que vous n’apparteniez à une petite secte ou à une religion idiosyncrasique que vous avez-vous-même développé, il est probable qu’un athée aura entendu parler de votre credo, et possédera au moins une vague idée de ce qu’il enseigne. Après tout, les messages religieux sont omniprésents dans la plupart des sociétés, et de nombreux athées sont d’anciens croyants eux-mêmes. A moins qu’on vous le demande, ne vous embêtez pas à sermonner longuement pour expliquer les principes de votre foi, la plupart des athées (et des gens) trouvent cela fastidieux. Pire, ne supposez pas que quelqu’un n’est athée que parce qu’il n’a pas entendu parler de votre religion ; cela paraîtra condescendant, voire arrogant, aux yeux de la plupart des gens. Espérer qu’ils paient pour le « privilège » d’apprendre quelque chose sur vos croyances est aussi proscrit. Cependant, si un athée demande ce en quoi vous croyez ou fait une remarque qui montre qu’il ne le sait pas, vous êtes libre de le lui dire et de l’éclairer.

Ne faites pas d’affirmations que vous n’êtes pas préparé à soutenir. J’ai rencontré des croyants qui avaient l’air de penser que le meilleur moyen de convertir un athée était de copier-coller une liste d’arguments de quelque site web religieux, arguments dont ils ne comprennent pas la plupart, ou encore de répéter comme des perroquets quelques phrases dont ils ne se souviennent que vaguement, et ne peuvent rien apporter de plus consistant si on le leur demande (NDT : J’ai traduit et fait miennes ces affirmations, je suis prêt à les défendre tout aussi personnellement que leur auteur… Qui plus est, je tiens à dire qu’il ne s’agit là que de l’attitude d’un esprit ouvert qui ne fait que demander des preuves avant d’agir, comme tout un chacun devrait le faire. Il est bon de souligner que celui qui fait une affirmation, en science, en droit ou dans n’importe quel autre domaine, doit d’abord apporter la preuve de ce qu’il avance. Ce n’est pas aux autres de le faire ! Pourquoi la religion est-elle exemptée de ce devoir ? ). D’autres font de grands discours, puis, lorsqu’on leur demande des preuves, ignorent complètement cette requête ou arrêtent simplement la discussion. C’est là la pire manière qui soit d’argumenter contre un athée. Non seulement cela ne le convertira pas, mais il sera bien plus enclin à repousser d’autres discours similaires à l’avenir, parce qu’ils manquent de substance.

Si vous voulez convaincre un athée que vous connaissez votre sujet et que votre position est raisonnable, rien ne remplace un débat réel dans lequel chacun des participants exprime sa position, de son propre point de vue et avec ses propres mots, et peut répondre en détail aux allégations de ses adversaires. Si l’on vous demande de citer vos sources, soyez prêt à le faire, et assurez-vous que ces sources sont fiables. Si un athée oppose un contrargument à l’un des points de votre discours, soyez prêt à défendre votre point de vue. Si vous n’y êtes pas prêt ou que vous ne voulez pas le faire, alors faites nous une faveur à tous et ne tentez pas de prêcher la bonne parole aux mécréants : vous éviterez de perdre votre temps et le leur.

N’ignorez pas les questions sincères. Comme on l’a vu dans le dernier point, ignorer ou repousser les questions honnêtement posées, c’est une très mauvaise idée lorsqu’on discute avec un athée. Cela éveillera dans l’esprit de l’interlocuteur le soupçon que non seulement vous ne pouvez pas défendre votre foi (et donc, pourquoi se convertirait-il pour vos beaux yeux ?), mais aussi qu’il n’y a rien au-delà de votre discours. Si vous pensez que vous êtes assailli par trop de questions à la fois, dites-le. Si vous ne connaissez pas la réponse à une question, dites-le. Mais n’éludez jamais une question, ne refusez jamais d’y répondre ou de la relever, et ne supposez pas que l’athée a quelque mobil pugnace de l’avoir posée. Si quelqu’un pose une question, c’est probablement parce qu’il attend une réponse !

N’utilisez pas de menaces, d’insultes personnelles ou d’attaques ad hominem. Cela devrait normalement aller de soi, semble-t-il, mais, malheureusement, j’ai constaté que cela a besoin d’être rappelé. L’usage d’un langage hostile ou insultant, émettre des doutes quant à la sincérité ou l’honnêteté de ses interlocuteurs, ou sous-entendre qu’ils devraient vous croire parce que vous êtes tout simplement plus au fait des choses qu’eux… Ce sont des stratégies qui non seulement ne gagnent jamais, mais vous cataloguent comme immature et indigne de toute considération sérieuse. Proférer des menaces est encore pire – et avertir quelqu’un qu’il ira en enfer s’il ne croit pas quelque chose EST une menace, même si cela n’en a pas toujours le ton ! En tant que vétéran de nombreux débats, j’ai observé que les menaces ou les remontrances ne changent jamais le point de vue de qui que ce soit, et ne fait que renforcer leur position, les repoussant toujours plus loin de vous (NDT : de plus, les menaces sont un délit, et peuvent êtres considérées comme du harcèlement si elles sont répétées ou envoyés anonymement sur Internet). Et c’est une tendance humaine universelle, il ne s’agit pas que des athées.

Ne vous essayez pas à la psychologie de comptoir. Il est bien trop commun pour les prosélytes de tenter de psychanalyser quelqu’un qu’ils viennent de rencontrer, ou même quelqu’un qu’ils n’ont jamais vus, et de spéculer avec aplomb sur l’enfance malheureuse, les tragédies personnelles ou les expériences traumatisantes avec telle ou telle église, qui auraient conduit cette personne à abandonner Dieu et devenir athée par amertume et colère. Tenter de lire dans l’esprit de quelqu’un de cette façon, c’est voir des géants là où il n’y a sans doute que des moulins à vent. Nous l’avons dit, les raisons qui font que les gens deviennent athées (et le restent) ont en général peu de rapport avec les caricatures si communes dans la littérature religieuse. Non seulement de telles présomptions pousseront immédiatement un athée à croire que la personne qui les émet n’a aucune idée de ce dont elle parle, mais cela fera germer en lui le soupçon qu’il ne s’agit que d’un moyen de détourner la conversations des raisons réelles qu’a l’athée de ne pas croire, et d’éviter de les confronter.

C’est comme si un athée accusait un théiste de croire uniquement parce qu’il s’est fait laver le cerveau dés l’enfance, sans même répondre aux arguments que le théiste présente. Cela arrive, hélas… Mais un théiste qui serait la cible de telles ignominies n’aurait-il pas raison de croire que son adversaire tente d’empoisonner le puits du dialogue au lieu de faire face aux faits et aux arguments ?

– Ne demandez pas aux athées de faire quelque chose pour vous si vous n’êtes pas prêt à leur faire la même politesse. Si vous demandez à un athée de lire un livre de votre choix, soyez prêt à faire de même en échange. Si vous demandez à un athée d’aller à l’église avec vous, soyez prêt à assister à une réunion du club de libres penseurs local, ou d’un groupe laïc qui promeut la séparation de l’église et de l’état, ou n’importe quel autre événement du même genre auquel il aimerait vous voir assister. Plus important encore, n’espérez pas qu’il écoutera vos arguments et leur accordera une honnête considération si vous n’êtes pas prêt à faire de même. Ce devrait être la moindre des corrections, une question de respect dû à l’autre, mais il y a malheureusement des prosélytes qui veulent être les seuls à parler et s’attendent à ce que les autres écoutent en silence.

Il devrait être clair pour tout le monde que le fait d’être écouté n’est pas un droit, mais un privilège, une faveur que certains athées veulent bien vous octroyer. Lorsque cette faveur n’est pas rendue, les athées considèrent cela comme la dernière des grossièretés : un signe que l’on est traité comme de simples cibles à convertir plutôt que comme des humains doués de raison et d’un point de vue personnel. Un débat est un échange positif dans lequel chaque camp présente son propre point de vue et considère celui des autres, à son tour. Un sermon est une présentation dans laquelle une personne fait un cours aux autres et s’attend à ce que sa parole ne souffre point de questions. La plupart des athées, d’après mon expérience, participeront à un débat. Peu resteront pour un sermon.

Ne refusez pas de reconnaître vos erreurs. Nous sommes tous humains, nous faisons tous des erreurs. En soi, cela ne va pas nécessairement condamner toute tentative de convertir un athée ; le plus important est votre réaction lorsqu’une erreur se produit. En général, un athée (comme la plupart des gens) prend en compte l’honnêteté, mais méprise les airs d’infaillibilité que se donnent certains. La plupart des athées seront bien plus impressionnés si vous admettez avoir commis une erreur, que vous acceptez d’être corrigé, mais que vous continuez à débattre. D’un autre côté, faire une erreur puis refuser en bloc de l’admettre (ou pire, répéter la même fausse affirmation après qu’on ait prouvé le contraire) est le plus sûr moyen d’être ignoré. Après tout, faire ainsi, c’est un signe de malhonnêteté intellectuelle. Pourquoi devrait-on croire quelqu’un de malhonnête ?

Ne supposez pas qu’un athée parle pour tous les athées. A la différence de la plupart des religions, l’athéisme n’a pas de texte sacré, pas d’autorité centrale, pas d’organisation hiérarchique. L’athéisme n’est pas un mouvement organisé autour d’une source unique, mais un groupe hétéroclite d’individus dont la plupart est arrivée à cette conclusion indépendamment des autres, et souvent pour des raisons différentes. Il devrait donc être évident que les athées ont des opinions différentes sur bon nombre de sujets autres que l’absence de religion qui les caractérise par définition. Aucun athée ne parle pour tout l’athéisme. Ainsi, citer un athée qui exprime une opinion controversée, comme s’il s’agissait de l’avis de tous les athées, ne rime à rien. C’est une stratégie de discrédit vouée à l’échec. Ne supposez pas, par exemple, que tous les athées sont communistes ou anarchistes (en fait, d’après mon expérience, peu le sont), que tous les athées sont immoraux ou ont une morale élastique (on est bien loin de la vérité !), ou que tous les athées sont pour l’avortement, ou politiquement à gauche (certains le sont, pas tous).

Cela ne veut pas dire qu’il est inutile de lire la prose d’autres athées. Au contraire, c’est un bon moyen de comprendre ce point de vue, et je le recommande à toute personne qui se destine à entamer le dialogue avec un athée. Toutefois, il n’y a aucune garantie que les opinions exprimées par un athée, quel qu’il soit, seront partagées par d’autres. Comme nous l’avons dit précédemment, vous devriez toujours laisser s’exprimer chaque athée sur ses vues par lui-même.

Ne refusez pas de considérer le point de vue athée avec honnêteté et sérieux. C’est peut-être le point le plus difficile pour de nombreux croyants, mais, par bien des côtés, c’est le plus crucial. La plupart des gens abordent le débat athéisme/théisme avec le sentiment que seul leur point de vue mérite d’être pris au sérieux, et que tous les autres ne méritent pas leur attention, pouvant être balayés d’un revers de main sans la moindre considération. Que cette opinion soit exprimée ou non, elle s’insinuera dans tous les arguments de la personne qui la tient pour vraie, et provoquera une réaction équivalente chez ceux qui sentent bien qu’on les traite avec mépris. En peu de mots, si vous abordez un athée avec l’attitude de quelqu’un qui n’a rien à apprendre de lui, vous ne le convertirez certainement pas. Traitez la position d’autrui avec respect et donnez aux arguments adverses la considération réelle et sincère qu’ils méritent ; alors seulement vous aurez le droit d’exiger la même chose en retour.

De nombreux lecteurs pressentiront que les articles énumérés dans cette liste ne sont que simple courtoisie et bon sens élémentaire dans tout type de dialogue, et ne s’appliquent pas qu’aux athées. Je suis entièrement d’accord. Il n’y a, en fait, pas de façon spéciale d’aborder un athée par rapport à celle d’aborder toute autre personne ; les athées sont des êtres humains comme les autres, après tout ! Le problème n’est pas qu’il soit intrinsèquement plus difficile de communiquer avec les athées de façon positive, mais que de nombreuses organisations religieuses persistent à répandre activement des calomnies au sujet de l’athéisme. Ces groupes ne sont pas intéressés par un débat ouvert ou un examen impartial des faits ; leur but n’est autre que de garder les membres de leurs congrégations en jetant le discrédit sur les alternatives possibles. Ils n’ont aucun intérêt à prêter une oreille juste et attentive au point de vue opposé, de la même façon qu’une publicité vantant les mérites d’un produit ne va pas faire la liste objective des forces de la concurrence. Bien que ces tactiques puissent resserrer les rangs des fidèles en les convainquant que tout autre point de vue n’est pas à leur goût, elles échouent complètement face à de vrais athées (NDT : Ou qui que ce soit d’autre). De nombreux croyants ont découvert à leur grande surprise et à leur grand dam que nous ne sommes pas les misanthropes décadents et arrogants que les prêcheurs leur ont dépeints. De la même manière, de nombreuses affirmations que les croyants ne soumettent jamais à la critique ne tiennent pas contre un athée bien informé qui demande simplement à en voir la preuve.

J’ai l’espoir que les conseils présentés dans cet article encourageront les théistes à voir dans l’athéisme un point de vue sérieux et cohérent, et ceux qui le tiennent pour vrai comme des individus dignes de respect, même s’ils ne sont pas d’accord avec eux. Le préjugé irrationnel qui émerge trop souvent lorsque l’on est confronté à un point de vue différent du sien – croyant contre athée, ou croyant contre croyant – a toujours été un obstacle important à la paix et à la compréhension mutuelle au sein de l’humanité, dans toute son Histoire. Nous devons apprendre à surmonter cette pulsion et nous laisser guider par notre raison. Lorsque tous les participants se considèrent avec le respect et le sérieux qu’ils méritent, alors seulement le débat peut vraiment commencer.

Ned_Flanders

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Commentaires
N
le ciel t'entende, camarade.<br /> <br /> <br /> non, c'est pas comme ça que j'aurais dû le formuler...<br /> <br /> mais bon. Quand on entend les discours actuels du Président, par contre (dont la foi est surtout un décor dans sa vitrine) on se dit que l'athéisme, ou pour le moins l'agnosticisme, relève de l'hygiène philosophique élémentaire.
M
Je n'ai pas grand chose à ajouter, merci pour le lien sur l'autre billet, très intéressant.<br /> <br /> Je pense que je suis indifférent, c'est plus simple...
E
Rigoureusement exact, Monsieur M. Pas besoin de poser la question, elle est solutionnée d'elle-même. J'ai choisi ce texte parce qu'il vaut pour chacun d'entre nous, indépendamment de sa foi. L'athéisme n'est pas l'absence de foi, d'ailleurs, mais bel et bien le fait de croire qu'il n'y a pas de Dieu ni de religion qui a raison parce qu'il n'a pas eu de preuve. Sinon, ça n'est que de l'indifférence. Le résultat est le même... Comme je le disais dans un autre billet, ce en quoi l'on croit est si totalement inconnaissable et abstrait que cela ne devrait avoir aucun rapport avec la réalité, la vie, la société... Et pourtant, inexplicablement, c'est un sujet omniprésent !<br /> Voir cet autre billet sur mon blog, et bien d'autres...<br /> http://elromanozo.canalblog.com/archives/2008/03/25/8463375.html
M
Je me permets de poser une petite question à la lecture de ce très bon texte. La phrase suivante m'interpelle : "A la différence de la plupart des religions, l’athéisme n’a pas de texte sacré, pas d’autorité centrale, pas d’organisation hiérarchique".<br /> <br /> Pourrait-on au final assimiler l'athéisme, ou même l'athéisme "extrême" à une religion, à un credo personnel, à la religion de la non-religion ? On peut en effet faire le même reproche à certains athées qui militent pour "convertir" à leur athéisme...<br /> <br /> Au final, je me demande parfois si le débat sur la religion a une réelle valeur ajoutée : les positions de chacun sont rarement susceptibles d'évoluer et il semble délicat d'apporter des preuves à certains arguments... Une approche personnelle, la lecture d'ouvrages contradictoire pourraient finalement suffire...
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