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Côté Beurre
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21 février 2009

Et mon cul, il a la grippe ?

Le 3 mars 2006, la peur de la grippe aviaire faisait rage. Aujourd’hui, moins. Il est à noter que la grippe aviaire n’est pas vraiment une grippe, selon mes informations (ce serait plus proche de la peste ou d’une maladie du même genre, selon certains, quoique les symptômes soient tout à fait différents… Mais il m’est difficile d’en juger !), mais qu’on l’a appelé comme ça pour éviter la panique, parce que, dans l’esprit des gens aujourd’hui, la grippe c’est comme un rhume. C’est dire combien « l’esprit des gens aujourd’hui » est dans l’erreur, la grippe étant une maladie qui tue encore de nos jours, quelle que soit sa forme, et qui fait de drôles de remontées depuis que les antibiotiques sont devenus moins efficaces. J’en profite aussi pour dire que Word ne reconnaît pas le mot « rotoluve », ni le Littré. Encore un néologisme à la noix de coco pour un truc qui ne sert de toutes façons à rien…

Dans la série "j'ai appris un nouveau mot inutile", une fois n'est pas coutume, à la télévision... Le mot "rotoluve". C'est comme un pédiluve, sauf que c'est pour les roues. Diablement astucieux, non ? En substance : Les voitures roulent dans de petites rigoles qui mouillent leurs pneus d'une solution sans doute désinfectante, le tout étant mis en place pour maintenir un périmètre de sécurité sanitaire face aux vilains germes.

En l'occurrence il s'agit du H5N1, mais ils nous avaient fait le coup avec le prion et la fièvre aphteuse, déjà. C'est merveilleux ! Les automobilistes qui rouleraient par mégarde sur un oiseau grippé avant de manger les pneus de leur véhicule sont à présent à l'abri de la maladie. Ce sont les voitures qui transmettent les virus, c'est bien connu, et d'ailleurs ce désinfectant est complètement pur avec toutes les voitures crades qui passent dedans.

Et tous les microbes sont instantanément tués : même les guanos sur le capot, les plumes sur les jantes et le sang de pigeon sur le pare-choc des automobilistes les plus sanguinaires. Non, franchement, c'est génial. La contamination se fait par des oiseaux (qui volent, si, si...) et on met des petits bains pour les roues en guise de contrôle. Si ça les arrête, c'est pas du désinfectant, ce truc, c'est l'eau de la grotte de Lourdes !

Tout le monde ment dans cette affaire. Le gouvernement nous répète que les oiseaux contaminés ne nous menacent pas en dépit des cas français qui apparaissent, les médias soufflent le chaud et le froid en essayant de sympathiser avec les éleveurs tout en étant alarmistes, les politiciens tentent de se placer en vue de 2007, et les ventes de volailles chutent en dépit du fait que tous les quidams interrogés "mangent du poulet comme avant".

Question médications, rotoluves ou pas, ce n'est pas encore au point. Les immunisations de volailles ? Même si ça marche, on n'est pas sorti de l'auberge s'il y a un cas humain qui se déclare, vu que le vaccin humain n'est pas encore prêt et qu'il aurait fallu faire des injections avant de toute façon. Reste le Tamiflu, réputé "seul remède efficace" (encore que pas tellement...) qui, malheureusement, se fait rare.

Quant à l'autre épidémie, celle imprononçable due aux moustiques tropicaux, elle a déjà fait plus de morts en moins de temps. Quand je pense que Greenpeace a le culot de dire que l'homme est le plus grand destructeur de la planète, alors même que les tremblements de terre, les tsunamis, les ouragans et autres catastrophes ravagent les villes du monde entier, rivalisent à peine avec les épidémies, le SIDA en tête...

Heureusement, nous voilà munis, protégés, bien à l'abri grâce à nos fantastiques rotoluves.

Naked_truth

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