L'ami naturel...
Parler pour ne rien dire, c’est tout un art… J’ai quand même raccourci un peu ce billet du 5 mars 2006. Incidemment, le palindrome utilisé en guise d'image est le premier palindrome de l'histoire, et date des débuts de l'ère chrétienne, trouvé en angleterre il y a fort longtemps et utilisé comme mot de code plus ou moins magique. Il signifie à peu près "Le couseur tient délicatement la roue". C'est tout de suite moins mystérieux qu'en latin...
C'est par ce palindrome que je souhaitais commencer ce billet d'humeur léger, rompant avec les derniers sujets quelque peu dépressifs qui occupaient cette page ces derniers jours. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un palindrome (Si, si, il y en a... Je vous vois, au fond, n'ayez aucune honte !), c'est un mot ou une phrase qui donne la même chose lue à l'envers. Le titre de ce billet est donc un demi-palindrome, ou anacyclique.
Plus précisément, c'est un texte dont la succession de lettres est la même, qu'on la parcoure de la droite vers la gauche ou de la gauche vers la droite. Autres exemples de palindromes : Non, Sexes, Ressasser, Rêver, Kayak, élu par cette crapule, mais aussi des lieux communs tels C'est sec, l'âge légal... On en doit beaucoup à Louise de Vilmorin, mais ils existent dans toutes les langues et de grands auteurs s'y sont essayés avec brio.
Bref, c'est un petit jeu littéraire infaisable, mais vous pourrez apprendre une liste par cœur et en ressortir des exemples choisis dans vos conversations les plus mondaines, comme un méprisable petit sycophante. Au moins ça servira à autre chose qu'à vous griller les neurones en tentant de faire les vôtres : George Perec a déjà composé le plus long (et lourd...) en langue française, en 1969, et s'il est grammaticalement correct, il n'a que peu de sens.
De quoi je voulais vous parler, déjà ?
Bah, ça me reviendra un autre jour.