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Côté Beurre
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4 septembre 2007

Pour en finir avec mon éco-participation :

Je me suis penché de nouveau sur ces histoires verdâtres d’écologie galopante, en prenant un point de vue plus large que simplement celui des quelques espèces que nous supposons en danger à cause de l’action humaine sur Terre. Dés la première phrase, dés le premier slogan, j’ai trouvé quelque chose qui m’a titillé la glande de la haine ordinaire : l’expression Sauver la Planète.

Les écolopettes vont encore se hérisser comme des bâtards le jour de la fête des pères…

Sauver la planète ? Vous voulez rire ! Un sphéroïde bourré de vie et d’énergie qui fait 40000km de périmètre n’a pas besoin de notre aide. On n’a pas encore appris à prendre soin de ceux qui, parmi nous, crèvent de faim ou de maladie, et on va sauver la planète ? Et de quoi ? Non, la petite va très bien, merci. Elle est là depuis 4,5 milliards d’années, et elle ne va pas s’en aller comme ça.

Quelle suffisance ! Oh oui, tout le monde veut être un héros. Tout le monde veut sauver quelque chose. Les arbres, les baleines, les tigres, les loups, les tortues de Machinchose, les passereaux qui toussent, les ortolans, les éléphants, les bébés phoques, les océans, les ours des Pyrénées, les cigognes d’Alsace… mais pour aider maman à faire la vaisselle, tintin.

Et je note sans surprise que personne ne souhaite sauver les serpents, les cafards, les scorpions, les cailloux ou les condiments en voie de disparition. Si les morpions venaient à disparaître, personne ne les pleurerait. Et ce pauvre virus de la Variole, vous y pensez ? Non, vous préférez préserver les jolis paysages sans vous soucier des marais moches, et réintroduire la cigogne d’Alsace juste parce que c’est beau.

Ah oui, encore un truc sympa : la cigogne d’Alsace ne s’est mise à nidifier là QUE parce que l’homme s’y est installé avec ses cheminées, bien pratique depuis l’antiquité. C’est donc de NOTRE faute si elles sont là. C’est ARTIFICIEL. Maintenant que les poteaux électriques les chassent, on pourrait penser que ça fait plaisir aux écologistes… Eh non, ce sont les premiers à vouloir que leurs chères cigognes reviennent !

Pourtant, elles ne sont pas en danger, elles peuvent très bien nidifier ailleurs, dans un habitat naturel. C’est à n’y rien comprendre. D’un côté une arrogance sans borne (« tu vas nidifier là et pas là, je vais préserver ce paysage et ces oiseaux parce que c’est joli, et toi, tu dois recycler aussi sec ! »), de l’autre une humilité veule et une vénération presque littérale de la Nature… J’appelle ça de l’hypocrisie !

Comment vous dire ? Comment vous faire rentrer ça dans vos petites têtes avec des mots simples…

Tiens, une métaphore que ces verts gras lents affectionnent : Nous avons reçu la Terre en héritage. Certes, un grand nombre de gens le dilapident stupidement, c’est un fait. Mais que disent les écoloscopiques ? De cesser de le dépenser et de crever, et de laisser crever nos enfants de faim aussi, pour que l’héritage soit tout beau, tout propre… et tout seul.

Belle philosophie, non ? Personnellement, et je ne suis pas le seul à penser comme ça, même si nous ne sommes que peu à faire partie de ceux qui voient la chose de façon moins étriquée (c’est une élite, c’est si flagrant que je n’hésite pas à le dire, et ce n’est pas de l’orgueil, c’est juste que les autres sont vraiment débiles…), je préférerais trouver de quoi vivre autrement qu’avec cet héritage, plutôt que de cesser mes frais de bouche !

Est-ce trop ambitieux ? Je ne crois pas. Et je refuse d’être traité de réactionnaire ou de pratiquant de l’immobilisme : Il n’y a pas plus progressiste que moi ! Je suis POUR la recherche, POUR trouver des OGM qui s’adaptent à la pollution, POUR exploiter les déchets que l’on rejette plutôt que de les enterrer, POUR l’exploration spatiale… Bref, pour de vraies solutions, pas pour sauver les meubles.

Et si les faux écolos qui se donnent bonne conscience en triant des déchets qui sont de toutes façons remis en vrac dans la plupart des décharges, si les demi-écolos qui n’ont pas réfléchi ne serai-ce que CINQ MINUTES à ce qu’ils sont censés défendre avant d’aller manifester en bagnole en brandissant des pancartes devant une centrale nucléaire justement moins polluante que la précédente génération…

Si tous ces sauveteurs à deux balles ne sont pas d’accord, s’ils ne comprennent pas que MOI je suis un véritable écologiste, car je veux respecter la planète en tenant compte de ce qu’il y a dessus, sauver les hommes du climat plutôt que sauver le climat des hommes, sauver l’humanité et pas dorloter les thons rouges… Eh bien je les emmerde ! Copieusement, avec application et non sans joie.

Qu’ils crèvent. Sans blague. La Terre, si tant est qu’elle soit vivante comme ils le croient, s’en contrefout.

La Terre a subi des pluies de météores ininterrompues pendant des milliers d’années, des éruptions solaires, des glaciations et réchauffements à répétitions encore pire que celui que nous vivons, la dérive des continents, des explosions nucléaires naturelles (si, si !), des renversements des pôles, la tectonique des plaques et tout ce que ça implique de catastrophes pour la biomasse, et des tas d’autres trucs vraiment moches.

Et nous avons le front de croire que NOUS sommes une menace ? Avec quoi, quelques sacs en plastique ? Des canettes en alu ? L’équivalent en gaz d’échappements de quelques siècles de pets de vaches ? Des explosions nucléaires moins dangereuses que le dernier astéroïde à nous être tombé sur la binette à Tunguska ? Deux pauvres siècles d’industrialisation contre 4,5 MILLIARDS d’années. C’est risible.

La Terre est, à notre niveau, un système parfaitement autosuffisant. Elle sera là bien après nous. Elle ne fait pas dans le sentiment, et même si il est vrai que le plastique n’est pas biodégradable (ou pas beaucoup), alors tant pis : après nous, il sera inclus dans le système quand même. La Terre ne partage pas nos préjugés quant au plastique, après tout, c’est un truc qui est sorti d’elle-même, comme le reste.

Le plastique, c’est aussi un peu son bébé. C’est du moins ce qu’elle se dirait si elle avait un cerveau et l’assortiment habituel d’instincts. On dirait même qu’elle nous secoue comme des puces sur son dos : tsunamis, ouragans, pandémies… Non, ce sont les gens qui vont mal. Et ça n’ira pas mieux si les écolos du dimanche ne cessent pas d’enseigner aux gosses les idées reçues qui ont trente ans et plus.

Ce matin, un lapin a tué un chasseur, ça date.

Quand_on_se_noie_dans_le_vert

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Commentaires
E
En gros, ouais. Je n'ai rien contre, d'ailleurs... Mais sauver ne doit pas être une urgence. Sauver les meubles, c'est bien, mais ça n'est pas une raison pour arrêter de vouloir être charpentier.
H
ah ben c'est tout bon tout ça. Quand on dit sauver la planète, c'est uniquement sauver les hommes qu'il y a dessus, et puis les espèces animales qui n'en ont jamais bouffé, et puis aussi ceux qu'on bouffe nous.
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