Mon truc en plume

Si vous allez au bois de Boulogne, ou même à certaines heures au jardin du Luxembourg, vous pourrez admirer les plus beaux et les plus charmants zizis de Paris. Ils s'y donnent tous rendez-vous. Vous pourrez en voir des petits, des gros, des jeunes, des vieux, parfois même des jaunes ou des noirs... Il suffit de se baisser et de tâter leur buisson pour leur faire lever la tête.
Pensez-vous que je sois grossier, ou même vulgaire ? Nenni. Le zizi n'est pas qu'une danseuse, c'est effectivement un petit oiseau. Un bruant des haies, pour être précis. Le bruant n'est pas un chansonnier mais un embérizidé passériforme (ouah, comme j'te balance la classification scientifique), c'est à dire un bête piaf. Ils ont tous des petits noms pour ceux qui arrivent à les différencier.
Les passériformes sont tous cousins du passereau, comme la verdière, l'ortolan, le bruant, le calliste, le lophospingue, le cardinal, le bruzelin, le mélanodère... Et leurs variantes ("à huppe noire", "à huppe rouge", "à ailes jaunes mordorées", etc.) toutes plus colorées les unes que les autres. Et le zizi en est une très colorée que je vous présente pour votre édification :
Emberiza Cirlus, le bruant zizi, est un passériforme de 16 à 17 centimètres de long. Sa queue allongée affiche un peu de blanc sur les rectrices les plus extérieures et son capuchon est brun... Très répandu en Europe, il affectionne les régions un peu vallonnées. Il aime les grandes haies mais fréquente aussi les ravins bien boisés. Très méfiant, il reste souvent tapi dans son nid.
Son nid est d'ailleurs situé bien à l'abri dans un buisson, souvent composé de crin. Le zizi, pour son quotidien, adore les semences. Nicheur sédentaire local à certaines régions et migrateur dans d'autres, il est une espèce protégée qui vit à l'état sauvage en France. Il possède un cri primesautier qui fait, comme son nom l'indique, "zi ! zi ! zi !"