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Côté Beurre
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8 mars 2009

Ze French Pervers Pépère Touch !

Le 28 mars 2006, un billet qui parle de comédies musicales et de pédophilie… Original, non ?

J'ai revu l'un des fleurons du cinéma américain, un des chefs d'œuvre de Vincente Minnelli, et un grand hommage à la France de la Belle Epoque : Gigi. Rien à voir avec le dessin animé bariolé et stupide. C'est l'histoire d'un riche dandy qui tombe amoureux de sa petite protégée, Gigi, qui était une charmante et innocente petite fille dans ses pattes mais qui, depuis, a grandi. Qui plus est c'est une comédie musicale du "bon vieux temps".

Il y a des acteurs excellents, et toute l'équipe est de haut vol. Il y a Maurice Chevalier, un chanteur et un héros de guerre, et Louis Jourdan, acteur qui a joué de nombreux rôles de jeunes premiers et quelques méchants marquants (dont celui de Octopussy, un James Bond, et Return of the Swamp Thing, très marrant). Louis Jourdan est mort récemment, et il se trouve qu'il était résistant actif lors de la seconde guerre mondiale.

Vincente Minnelli, ce n'est pas n'importe qui non plus. Il a réalisé Brigadoon, Un Américain à Paris... Bon, sa seule erreur a été de commettre une fille, Liza Minnelli, avec Judy Garland. Mais comme ce film a pour vedette féminine Leslie Caron, tout va bien. En plus, elle essaie de se la jouer d'Audrey Hepburn (et ça marche parfois) tout en évitant le créneau "petite fille conne à l'œil halluciné par la drogue" style Judy Garland.

En plus l'action se déroule avec des gentlemen parfaits, dans la haute société parisienne, à une époque ou montrer ses clavicules et ses chevilles était malséant pour une dame, voire faisait carrément pute. Malgré l'intrigue hautement basée sur les amours et le personnage équivoque (mais toujours présentable et drôle) du vieux séducteur continental joué par Maurice Chevalier, rien n'évoque moins que la plus pure respectabilité.

C'est dans ce cadre encore plus guindé et aseptisé que le Londres de My Fair Lady que j'ai retrouvé une chanson qui passait très bien à l'époque, et qui, de nos jours, ne peut être interprétée autrement que comme une apologie de la pédophilie ! C'est Maurice Chevalier qui la chante, en anglais et avec un accent à couper au couteau, ses habituels trémolos gouailleurs et suggestifs plein la voix : Thank Heaven for Little Girls.

Réécoutez-la si vous la trouvez, demandez-la moi si vous ne la trouvez pas, j'ai le fichier MP3. Allez au moins voir les paroles sur l'un des nombreux sites prévus à cet effet. C'est étonnant comme ce qui est flagrant aujourd'hui était insoupçonné, peut-être même involontaire, dans les années soixante où le film a été tourné. C'est une horreur pour moi qui suis un peu show-tune-queen : je ne le verrai plus jamais de la même manière.

Et c’est aussi à pisser de rire.

Gigi__une_com_die_musicale_pour_Pervers_P_p_re

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