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Côté Beurre
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28 juin 2009

Tais-toi donc, grand Jacques !

Le 15 mai 2006, voilà comment on voyait Jacques et Jack… Jack, aujourd’hui décrié comme l’un des éléphants traitres du PS (traitre à quoi, je vous le demande ! Encore faudrait-il qu’il y ait quelque chose à trahir… Quand un veuf se remarie, il ne fait pas cocu la défunte !), et jadis encensé comme présidentiable… Jacques, hier décrié comme ignoble arnaqueur à la petite semaine, aujourd’hui favori des français…

Nous sommes un peuple qui a la mémoire d’un poisson rouge !

Aujourd'hui, je ne vous parle pas de notre cher président, ce vépéciste maladroit qui a mis les vieux pantalons de De Gaulle pour faire croire qu'il a les mêmes couilles, ce représentant de commerce charlatanesque, grand truqueur qui n'aurait pas déparé les clichés du pire album de Lucky Luke... Je vais vous entretenir d'un autre Jacques de la politique de notre beau pays, anglicisé en Jack, toujours tendance et pétillant.

Jack Lang est un mythe, un monstre sacré, une légende de la politique française... Il a fait énormément pour la culture, et s'est avéré un très bon ministre à l'éducation comme ailleurs. Est-il présidentiable ? L'autre jour, je l'ai entendu dans le poste lors d'une interview. Les sujets abordés par le propos étaient les plus divers mais le but avoué était de tenter de répondre à cette question par l'affirmative.

Les journalistes, de moins en moins pertinents, s'escrimaient à vouloir lui faire dire du mal de son parti ou de la Ségolène (le candidat le plus fade depuis Bernard Menez, et pourtant c'est une femme... mais passons), mais Jack a tenu bon ! Toujours gentil et respectueux, il a éructé de gros et pieux mensonges, comme quoi la cohésion du PS est exemplaire et que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, malgré les divergences d'opinions.

Comme c'était un peu l'occasion, Jack Lang a rappelé tout ce qu'il voulait faire ou aurait voulu faire, bref, il a donné son programme : recherche et éducation (très joli mais comment financer ?) et refonte du modèle social français (le leitmotiv de TOUS les politiciens depuis des années, sans qu'un seul ne s'y soit attelé, malgré l'urgence de plus en plus évidente de la situation et les nombreuses manifestations et émeutes)...

Comme disait Francis Blanche, mieux vaut penser le changement que changer le pansement. Mais il a quand même sorti une phrase qui m'a fait hurler de rire et d'incrédulité... C'était à propos du respect entre politiques, et, s'il s'agissait d'un slogan de campagne, ce serait le plus kitsch que j'aie jamais entendu. Dans un sens, d'ailleurs, ça lui sied bien, lui qui a toujours été gauche-Auteuil-Neuilly-Passy... Il a donc dit :

"Vous savez, ma philosophie de la vie, ça a toujours été qu'il faut être clâââsse..."

Et il l'a répété, différemment mais avec le même mot "clâââsse".

Et encore, et encore. Comme pour bien marquer le coup.

Comment est-on passé de la lutte des classes à la lutte de la clâââsse ?

A la première question de ce billet, "Est-il présidentiable ?", il faut répondre non.

Non, bien sûr que non, évidemment non... Trop kitsch, trop insensé, trop culture-gauche-caviar, trop marais, trop formidâââble, trop Centre Pompidou, trop beaux-arts magazine ! Pas dans le monde réel, raisonnable...

Mais au point où nous en sommes, ce monde l'est-il encore ?

Lang_facepalm

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