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Côté Beurre
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18 novembre 2008

Pauvre comme Job ?

Ce billet très très dur (même pour moi), publié le 2 décembre 2005, prouve sans conteste qu’avant la crise actuelle, c’était déjà la crise quand même. Et on s’en sortait. Je ne veux pas nier l’importance des problèmes actuels, ni le fait que la vie soit difficile, mais… Eh bien, la vie EST difficile, c’est une des données du problème. L’état ne peut hélas pas tout arranger…

Je vois dans divers articles de presse et surtout à la télévision de plus en plus d'histoires d'entreprises qui ferment et d'employés laissés pour compte. Décidément, on ne dirait pas que le chômage baisse depuis sept mois. On doit être en période électorale, c'est pas possible autrement...

Entre autres témoignages allant du poignant au larmoyant, je ne m'explique pas qu'il y en ait de plus en plus d'un type particulier et absurde : "La fermeture n'est pas une surprise, mais cela fait (X années) que je travaille chez (l'entreprise machin), et je n'ai pas envie d'arrêter parce que j'aime travailler là."

Ce témoignage particulier (quelle que soit la façon dont il est énoncé) dénote une bêtise absolue. Mais ab-so-lue. Premièrement, il est évident que personne ne veut arrêter de travailler... Surtout si on a un bon poste depuis quelques années, si possible avec de l'avancement en perspective.

Deuxièmement, quand une entreprise ferme, tout le monde est logé à la même enseigne, ancienneté ou pas. Le patron ne peut pas faire apparaître de l'argent par magie pour continuer de payer ses employés sans rien vendre, de même qu'il ne peut pas les payer à ne rien faire... Enfin, si, mais pas dans le privé.

Quand ça ne se vend pas, ça ne se vend pas... On ne fonde pas une entreprise pour le plaisir, et sûrement pas pour le plaisir de ses employés. Il peut arriver qu'un patron ou qu'un freelance fasse ce qu'il aime, mais en règle générale, on ne travaille pas pour le plaisir, salarié ou patron !

Troisièmement, que sert-il de le crier sur les toits ? A attirer l'attention des politiciens ? Une aide du gouvernement ne serait-elle pas mieux employée auprès de ceux qui font montre d'un peu plus de bonne volonté dans la recherche d'un autre travail, dans une situation déjà difficile ?

Quatrièmement, si la fermeture n'est une surprise pour personne, alors, pour qui aurait eu deux sous de jugeote, ce n'est pas un drame : Tous ont pu prendre les devants et chercher du travail pendant les derniers mois, voire les dernières années de déchéance de leur entreprise.

Je vous accorde que trouver du travail n'est pas chose facile, loin s'en faut, mais si c'est vraiment ce qu'on veut, il faut profiter de toutes les opportunités et s'y mettre dés que possible... A plus forte raison lorsqu'on est encore payé par une entreprise et pas par l'ANPE, un système dont trop de gens abusent.

Bon, on va encore me traiter de réac... Eh bien j'assume. Tant pis. Que voulez-vous, on ne se refait pas ! Cela dit, je doute que les gens de gauche qui ont conçu le système de l'ANPE, de la sécurité sociale et de tant d'autres avancées sociales qui font notre fierté, approuvent l'usage qu'on en fait à présent.

Dans tous les cas, ce type d'articles et de reportages télévisés ne sert pas à aider ces pauvres gens, mais à tenter de mobiliser les français quant à la question en vue d'interviews et d'élections, et à diffuser des histoires pseudo-humaines qui font de l'audimat.

Qui plus est, au chapitre de la manipulation médiatique (qui fait toujours les gorges chaudes dans tous les chats Internet et sur les campus), un tel article a le pouvoir de radicaliser les opinions de ceux qui le regardent : Qu'on soit pour ou contre, on ne peut pas rester indifférent face au matraquage.

D'ailleurs, regardez-moi. Mais ceci est une autre histoire...

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