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Côté Beurre
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24 octobre 2008

Il était une fois, un marchand de foie...

La controverse qu’expose ce billet du 30 octobre 2005 n’est pas morte. Beaucoup d’états américains ont banni le foie-gras de leurs tablées. Mais ça c’est normal : ils ne savent pas le distinguer du mou pour chat. Ce qui est plus grave, c’est que les suisses-allemands ont fait de même, et que de nombreux états européens interdisent le gavage... Même s’ils continuent de déguster.

L’argumentation des imbéciles qui culpabilisent sur ce qu’on fait subir aux oies lors du gavage est basée sur le fait que nous devrions éviter de faire souffrir ces pauvres bêtes, et que les consommateurs ignorent tout de ces mauvais traitements… Montrons-leur ensemble qu’ils ont tort : Je suis pour la traçabilité, et je suis prêt à gaver et tuer moi-même les oies dont je dégusterai le foie… Parce que ce ne sont QUE des oies, bordel !

Roger Moore et Brigitte Bardot, anciens acteurs (tellement anciens qu'on devra bientôt célébrer leurs anniversaires avec du carbone 14 et non des bougies) célèbres pour avoir joué respectivement un James Bond vieillissant et diverses poules maquillées à la mode du faubourg St Denis, tentent de revenir en claudiquant sur le devant de la scène, donnant un tout nouveau sens aux termes "monstre sacré".

Ils sont contre le foie gras. Ils pensent que c'est cruel envers les petits canards tout mimis et les zoulies oies, et la cruauté c'est mal. Passons sur le fait que leurs foies à eux en ont vu de drôles dans leurs jeunes années, et qu'ils se sont retirés dans des villas du sud de la France justement pour jouir du soleil et de la fine cuisine de notre beau pays (enfin, disons, beau pour la gastronomie).

Pourquoi ont-ils attendu la loi du 18 octobre protégeant le foie gras comme patrimoine national pour réagir ? Ils habitent pourtant dans le pays qui produit 83% du foie gras mondial, et Roger Moore vit (en plus !) dans le Sud-ouest, l'une des régions les plus productrices de ce met délicat. Ils ne pouvaient pas dire qu'ils ne savaient pas ! C'est terrible de perdre sa renommée au point de devoir faire ce genre de choses pour attirer l'attention.

Regardez Anthony Quinn forcé de jouer dans Hercule, Richard Chamberlain se fourvoyant dans une sous-production remastérisée de My Fair Lady... Richard Chamberlain qui avait fait, tout comme Tom Selleck, son coming-out longtemps après ses années de gloire. Un peu tard pour s'engager, même si on ne va pas les blâmer pour ça... C'est juste que tout le monde s'en fout complètement.

Mais venons-en au cœur du débat... Pourquoi vouloir interdire le foie gras ? On élève des oies et des canards en batterie et on les gave en leur enfonçant un tuyau de métal dans la gorge, ou alors à l'ancienne avec un entonnoir et un bâton, à la main. On le fait jusqu'à ce que leur foie enfle et soit douloureux, malade. Après on les abat comme tant d'autres de leurs congénères. Cruel ? Sans aucun doute.

Mais saperlipopette (et je me retiens de dire des grossièretés), ce sont des palmipèdes ! Il ne s'agit pas d'une espèce intelligente, que je sache. Sauf peut-être comparée à Brigitte Bardot, qui, elle, est une dinde. Qu'on en finisse avec cette culpabilité de supermarché qui fait qu'on a tant d'égards pour les veaux qu'on amène de toute façon à l'abattoir... Tant que la viande n'est pas nerveuse, qu'est-ce qu'on en a à faire ?

Ne devrait-on pas interdire les huîtres, puisqu'on les mange vivantes et qu'on les torture avec du citron ou du vinaigre juste avant de les gober ? Ne devrait-on pas bannir de nos tables le homard que l'on doit cuisiner vivant ? Qu'en est-il des escargots que l'on ébouillante tout vifs pour leur en faire baver ? De la tortue que l'on doit saigner vivante ? Du génocide des esturgeons à chaque cuiller de caviar ?

Mais ne nous arrêtons pas là ! Si l'on veut avoir un vrai respect de la vie animale, il ne faut pas seulement être végétarien : il faut arrêter les œufs, formes de vie à naître, le lait, qui prive un veau de son bon miam-miam, et le pain, qui gonfle à l'aide d'une colonie de bactérie (la levure) qui meurt à la cuisson ! J'espère que le cri d'effroi de la carotte qu'on pèle ou de la feuille d'endive déchirée ne froisse personne.

Il est tout de même paradoxal qu'en ces temps de traçabilité à tout prix, ceux-là même qui veulent tout savoir de ce qu'ils mangent ne peuvent assumer le fait pourtant naturel de se nourrir, en véritable omnivore, des autres espèces animales. J'ai moi-même mangé du serpent, du homard, de l'holothurie même, mais personne ne songerait à médiatiser la cruauté envers ces bestioles : Un crabe, ce n'est pas "mignon".

Non, une fois de plus, il ne s'agit pas d'écologie mais des complexes de ceux qui s'évanouissent devant un cochon de lait rôti mais mangent des côtes de porc. Ce n'est pas la première fois que ceux-là déraillent, et ça arrive à tout le monde de dire des idioties pour se rendre intéressant, à moi le premier. D'autres, qui en leur temps déraillaient peut-être moins, nous ont légué ce doux adage : Le chien aboie et la caravane passe.

Stopgavage_mon_cul

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