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21 octobre 2008

Dé-fénestrations.

Ce billet, publié le 21 octobre 2005 sous le titre "Fenêtre sur cours (financiers)", est assez informatif sur ce que le peuple est prêt à accepter juste parce que c’est comme ça, par habitude.

Le plus grand voleur qui ait jamais existé est sans aucun doute quiconque lève les impôts, le gouvernement, le Roi, ou quelle que soit cette entité. Certes, le besoin de payer les fonctionnaires (que les anglais appellent "civil servants", les serviteurs civiques, et nous devrions en prendre de la graine, je pense...) est l'une des impérieuses nécessités de la machine gouvernementale...

Il n'empêche qu'on a inventé de drôles d'impôts au fil des siècles. Il existait (j'espère que je n'apprends rien à personne) un impôt sur le sel appelé gabelle, aux régimes variables selon les régions, et qui a duré de nombreux siècles depuis le moyen-âge, en France. Encore aujourd'hui, la TVA est une taxe qui porte sur pratiquement tout à divers degrés, du moins tout ce qui s'achète, et se paie au moment de la transaction.

Mais parlons impôt, et non taxe. Un impôt est quelque chose dont on doit s'acquitter une fois l'an pour avoir le droit d'utiliser, de jouir de, ou de posséder quelque chose. Par exemple, l'impôt sur le revenu (je suis sûr que vous voyez comment ça fonctionne, maintenant, c'est un exemple extrêmement concret pour beaucoup de gens, hélas). Des impôts les plus farfelus ont existé à certaines époques.

Par exemple, l'impôt sur la vente des chapeaux d'homme que percevait le gouvernement britannique entre 1784 et 1811. Il y avait même un système de timbres fiscaux à coller dans la doublure desdits chapeaux, et de brevets "détaillant ès chapeaux" pour pouvoir vendre ces couvre-chefs. A peu près à la même époque, il y eut dans ce pays des impôts sur les gants, les dés, les almanachs, la poudre à cheveux, et même le papier-peint...

L'impôt le plus célèbre du genre est celui sur les fenêtres, institué en 1697 en Angleterre, pour des raisons bassement pécuniaires (quoi d'autre ?). C'est rigoureusement authentique. Presque toutes les maisons devaient payer 2 shillings, celles avec 10 à 20 fenêtres payaient 4 shillings, et 8 shillings pour tout nombre supérieur à 20. Au fur et à mesure que les prix s'envolaient, le "rebouchage" devint une pratique courante.

Vous vous dites que c'est une méthode archaïque pour soutirer de l'argent aux gens, que personne ne fait plus ça... Il est vrai que cet impôt qui privait le bon peuple de la lumière du jour a été aboli en 1851. Il n'empêche que les Parisiens doivent, s'ils en ont un, payer une taxe sur les balcons. Vérifiez, elle est indiquée comme telle, ouvertement, chaque année, et sans aucun scrupule. Etonnant, non ?

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