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Côté Beurre
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10 octobre 2008

Réchauffe, Marcel !

Ce billet, publié lui aussi le 5 octobre 2005, est un fleuron d’une longue série de diatribes sur le vieux rentable, ou le merchandising de la nostalgie, l’exploitation du faux vieillot. Le film Faubourg 36 en est l’un des récents exemples, de même que le dernier film sur Coluche, et avant lui Les Choristes, la Môme Piaf, et Amélie Poulain… Du neuf avec du faux vieux. Berk.

Comment expliquer cette fascination du passé qui veut que les années 60 à 80 soient à la mode ? Entre la traditionnelle Gloubi-Boulga night et les génériques télé qui, s'échangeant à tour de bras sur Internet, sont diffusés dans les fêtes, les forces nostalgiques sont sidérantes de vitalité. Il fut un temps ou ce n'était réservé qu'aux vieux et aux intellectuels, à présent des jeunes nés après 1985 sont soudain des amateurs d'Albator...

Il y a de très belles chansons issues de ces années-là... Mais évidemment, elles ne sont pas sujettes à ces revivals. Non, c'est tellement plus culte et plus kitsch quand c'est tarte. Mireille Mathieu revient, le regard aussi absent, la tête aussi vide et la voix peut-être pire que par le passé. Frédéric François chante encore à l'Olympia ses horribles litanies sirupeuses et grabataires. Ils n'ont aucune pitié pour nos oreilles meurtries !

Pire encore, dans le même créneau, des artistes défraîchis en mal de popularité reprennent des chansons encore plus vieilles qu'eux ! Marie Laforêt fait sa reprise de "Sous les palétuviers" de Bourvil et Annie Cordy (laquelle ne cesse pas de chanter ses succès de supermarchés), Jeanne Cherhal reprend du Jean Yanne, ou même "Porque te vas" et "L'Aventura" pour rire, Thierry Amiel réutilise Barbara et Serge Lama avec des trémolos dans la voix...

On pourrait même mentionner Patrick Bruel et son lamentable album de vieilleries. Je vous avais déjà parlé de Régine et de Brigitte Fontaine, la Reine sur son tas de purin, Eh bien Jacques Higelin, la voix plus cassée que jamais, nous vend à présent du Charles Trenet. A l'occasion je ne dis pas, mais à la chaîne, faire revenir la chanson française pour la revendre comme fraîche, ce n'est pas de la musique, c'est l'art d'accommoder les restes.

Mieux_avant

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