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Côté Beurre
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28 août 2008

Pépédette...

Vous l’avez trouvée comment, vous, la Lolo Ferrari (pas elle, l’autre) au 20 heures ? Je parle pour moi, mais je lui préfère de beaucoup le beau et excellent Harry Roselmack, à cette pouffe. Elle est exactement ce à quoi je m’attendais : PPDA en jeune et avec des seins. Elle bafouille autant que lui, elle a le même regard sédatif, et elle fait la même sempiternelle demi-heure de désinformation additionnée de sports.

Je voulais commenter l’Affaire Poivre au moment ou elle s’est déclenchée, avec tous les remous que ça a pu faire… J’avais même commencé à écrire un billet. Mais cette histoire est un tel non-événement que l’ennui m’a vite gagné. Tout le monde a dit tout et n’importe quoi sur ce pauvre vieillard, je ne me sentais pas le courage (la lâcheté ?) d’ajouter mon modeste clou à un cercueil de longtemps mérité.

Force m’est cependant d’avouer que les derniers spasmes d’agonie de cette bête ridicule, les derniers pets bruyants de cette poupée gonflable percée que fut Patrick Poivre D’Arvor, sont risibles au plus haut point. Et comme j’aime rire… Mais récapitulons ce qu’on a plus ou moins compris dans toute cette sombre histoire d’orgueil blessé, tout ce tapage pour pas grand-chose.

On nous annonce des rumeurs, puis des déclarations de source sûre, puis des annonces confirmées, comme quoi le présentateur des familles PPDA devrait s’en aller, son « mandat » du 20 heures n’étant plus reconduit par les hautes instances de TF1… On ne lui a pas laissé le temps de l’annoncer lui-même. Il est laissé entendre qu’il pourrait tout de même garder ses autres émissions.

Dés le début, un changement de sous-directeur chez TF1 est mis en évidence, avec Nicolas Sarkozy dans le rôle du sénateur Palpatine qui manipule tout le monde : le nouveau directeur de l’Info (ou premier Vizir, ou Capitaine des Gardes, ou Grand Mamamouchi, ou quel que soit son titre…) de TF1 est un partisan du Sinistre Nain de l’Elysée.

L’ancien directeur était chiraquien, comme PPDA, le nouveau est sarkozyste, d’où bisebille. J’en profite pour vous faire remarquer que le dico de Word reconnaît « chiraquien », et pas « sarkozyste »… intéressant, non ? Passons… Bref, le nouveau directeur de machintruc chez TF1 aurait utilisé l’audimat en baisse de PPDA pour le remplacer d’autorité par Laurence Ferrari, et ce avant la date ou le vieux débris avait choisi de partir.

Et PPDA de se clamer à tout rompre « victime d’un licenciement déguisé »…

Et les habituels amplificateurs de fausses nouvelles de dire en chœur que c’est parce que PPDA est un vrai journaliste, un insolent de première qui a tenu tête à trois présidents avec ses questions impertinentes et ses remarques mouillées d’acide, un héros de la liberté d’expression victime du système, remplacé par Laurence Ferrari, la pute à gros seins qui suce(rait peut-être) Nicolas S. de Neuilly.

L’illustre carrière de PPDA est rappelée dans un montage final présenté la larme à l’œil, avec de chauds remerciements (pour Toi, public…) lors de son dernier journal, notamment ses interviews présidentielles et sa jeunesse héroïque en tant qu’envoyé spécial. Et d’ailleurs, ce noble personnage vient d’annoncer que, finalement, il allait partir de toutes façons cette année, et que c’est bien fait.

Il compte réaliser (en film, oui madame) avec son frère le grand roman fleuve barbant qu’il a écrit avec son frère, entre deux grands romans fleuves barbants écrits par les deux zouaves chacun de leur côté. Vous savez, les romans aux titres illisibles avec des paysages bretons et une photo de PPDA sur la couverture, un de ceux que Desproges lamina dans un de ses réquisitoires… Observons deux papillons.

Quelle jolie histoire. Quel bel exemple de causalité narrative. Non mais ça va PAS BIEN ?

Vous n’allez pas croire ce tissu de conneries, quand même ? Telle la bite de Matt Hugues, cette histoire est bien trop grosse pour m’enculer. D’abord, si vous regardez comme moi le 20 heures avec un tant soit peu d’esprit critique (c'est-à-dire, entre deux vomissements de dégoût, avec l’aide de votre cerveau), vous savez que TOUT ce qui y est prononcé n’est que de l’intox pure et simple et parti-pris conservateur.

Vous savez aussi que PPDA devenait de plus en plus pathétique. Certes, le taux d’audience baissait, mais beaucoup plus que ce qu’on pourrait croire. S’il reste haut, le taux d’audience du 20 heures de TF1 se fait peu à peu devancer par les chaînes Info et Internet, qui offrent « une information plus ciblée et plus complète »… En fait, qui ont l’avantage d’offrir une information, quoi.

Depuis BIEN LONGTEMPS, le « problème PPDA » existe à TF1 : cet homme était un indéboulonnable dinosaure avec des contacts et des relations partout, avec sa propre chaîne de télé (TV Breizh) et un visage connu des franchouillards moyens. Bref, irremplaçable… sauf par des seins (ceux de la Ferrari), et sauf en le mettant devant le fait accompli, après un changement de direction.

TF1, il faut le dire, n’est qu’un petit rouage dans la machinerie de l’empire Bouygues, mais un rouage essentiel, qui fait du bruit… ou étouffe celui des autres rouages. PPDA a reçu, sans doute, beaucoup de compensations, et s’en est allé sans faire d’histoires, sûr et certain de retomber sur ses pieds : il vient de le dire lui-même, il va réaliser un film, ou continuer à écrire, ou faire autre chose, de toutes façons on s’en fout.

Dire que PPDA était un insolent est un contresens sans nom. PPDA est l’antithèse de l’impertinence. Il est la bête immonde, l’hypocrisie médiatique, le faux journalisme compassé que combattait Karl Zéro à ses débuts, lorsqu’il faisait encore un « vrai » vrai journal… Ce breton de Poivre d’Arvor, pour résister au vent, a su se courber dans le bon sens, et s’aplatir si bas qu’il en est venu à faire partie du décor.

Lui, un impertinent ? Lui, insolent ? Lui, qui revendiqua jadis être un « journaliste aux ongles limés » ? Lui, qui fut mis en examen pour avoir été corrompu par Pierre Botton dans l’affaire du même nom ? Lui, qui a laissé transformer sa page d’infos en éteignoir pour toutes les affaires sordides de la droite, et qui a lui-même, avec bonheur, exposé les affaires sordides de la gauche ?

Tel une vieille catholique lorsque la conversation se porte soudain sur les piercings génitaux, je n’en reviens pas qu’on puisse seulement imaginer ces choses là. Allons, allons, les enfants ! Il n’y a pas non plus la moindre opposition entre l’Elysée et TF1, pour la simple et bonne raison qu’il n’y en a jamais eu : Bouygues et l’Etat, c’est une longue histoire, d’autant que Bouygues convoite aujourd’hui le nucléaire…

Passons sur gros sous et haute finance, ça ne nous éloigne pas trop du sujet, mais un peu quand même.

Que Laurence Ferrari soit plus appréciée de Nicolas Sarkozy que PPDA, c’est n’importe quoi. Vraiment. Elle aussi a des affaires de soi-disant insolence à son actif concernant le chef de l’état… Et, comme je l’ai dit, elle est similaire au vieux dinosaure de la boite à cons en bien des points. Comme la plupart des présentateurs de ce style, elle est de droite, et c’est une carpette carriériste…

Grand bien lui fasse, personnellement, je ne la blâmerai pas pour ça. Je voulais juste faire remarquer que c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Dans toute cette affaire, on est parti du principe que Laurence Ferrari, PPDA, Jean-Pierre Pernod, David Pujadas, Thomas Hugues, Harry Roselmack (oui, même lui), Vincent Hervouet, Arlette Chabot, et tous les autres du genre sont tous différents les uns des autres, autant que l’huile et l’eau…

Eh bien ça aussi c’est n’importe quoi. Faits au moule, ils ne présentent que des différences purement cosmétiques (âge, accent, couleur, vocabulaire, sexe, coiffure…), et s’écrasent comme il faut quand il le faut, au besoin aidés d’analystes politiques à deux balles pour noyer le poisson. Si vous regardez par le petit bout de la lorgnette, c'est-à-dire la télé, vous pouvez exprimer une préférence sur ces critères…

Mais vu d’en haut, si l’on regarde ce qui se passe à TF1 et ailleurs, si l’on écarte les rumeurs et les guéguerres entre journaleux, si l’on dégonfle les leurres et les diverses histoires grotesques qu’on a cherché à coller à la chose pour la rendre plus jolie, pour la coudre de fil blanc et la faire accepter du public (qu’on ne cherche plus à informer depuis longtemps, mais à divertir), il ne reste qu’un non-événement fort simple, au fond.

Un vieux présentateur est usé, on le remplace par un truc qui marche : des seins.

Que ça fasse plaisir ou pas à Nicolas Sarkozy ou à la direction de TF1 est hors de propos : PPDA était, plus encore que son avatar des guignols, une marionnette. On l’a remplacé par une autre marionnette, un autre outil, tout aussi performant, tout aussi docile, mais plus jeune et plus adapté. Qu’on appelle ça PPDA ou Ferrari n’a aucune espèce d’importance pour Bouygues ou pour l’Elysée.

En gros, et pour poursuivre la métaphore sexuelle, votre enculeur n’a fait que changer de capote.

Les_lolos

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Commentaires
P
Bon et quand est-ce que tu présente le 20h de TF1 toi ? Qu'on ai enfin un peu de vrai journalisme à la télé ?<br /> <br /> Quoique... avec ce genre de métaphore, tu serais peut être plus à l'aise sur le journal du hard de canal + ou son équivalent pink-tévesque...
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