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Côté Beurre
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11 avril 2008

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En ces temps incertains ou le sexe est partout, il est bon, je le crois, de réfléchir sur l’impact qu’a eu Internet sur tout ça… C’est un pan méconnu de l’économie mondiale du loisir : la pornographie. De nos jours, la pornographie, sachez-le, est l’un des seuls marchés où il est sûr d’investir… Bien que cela se passe aussi silencieusement qu’un 14 Juillet en Angleterre, le porno fait un fric fou.

Encore plus que dans les années 70, ou c’était vraiment la fête du slip, si l’on ose dire, la pornographie fleurit comme le chancre mou sur un gland qui a traîné là où il ne fallait pas. Pour la petite histoire, le porno, comme dit un de mes amis anglophones, may not be as old as dirt, but remembers when it was installed… Depuis que le plus vieux métier du monde existe, il y a eu quelqu’un pour regarder.

Si un domaine a bien été chamboulé par le Net, c’est bien le porno. Petit retour en arrière… Dans les années 60-70, la libération sexuelle se met en place (et la technique progresse), et la pornographie se démocratise. On voit émerger un vrai marché des gadgets, surtout une invraisemblable quantité de cinémas diffusant exclusivement des films X.

Le sexe a du aller se cacher encore une fois pour des raisons sanitaires (le SIDA) et parce que, la révolution sexuelle étant terminée, le choc initial était passé. Les cinémas ne faisaient plus trop recette, car c’était l’avènement de la vidéo. Il s’agit d’une grande étape dans l’industrie du film pornographique : pour un hétérosexuel, se masturber en groupe, c’est un truc de pédés… Chez-soi c’est mieux.

Certains se souviennent de vidéoclubs pour adultes regorgeant d’immenses rangées de VHS aux titres évocateurs. Moi-même, je me souviens des enseignes au néon dans les rues où je me promenais étant petit, et des magasins colorés sans vitrine avec un rideau de strass ou de faux velours en guise de porte… J’étais bien trop jeune pour savoir vraiment de quoi il retournait.

Je lisais « Sex Shop » sur la porte et n’entrais pas, voilà tout. Mais je me souviens aussi des messieurs à l’air piteux… Vous savez, ceux qui font un concours de celui qui marche le plus nonchalamment en lunettes noires tout en regardant derrière lui, alors qu’il se dirige, les mains dans les poches, vers le sous-sol du vidéo-club… Vous savez bien de qui je veux parler, n’est-ce pas ?

Les prix étaient très élevés. Les prix ont toujours été très élevés, m’a-t-on dit, à la location, et encore plus à la vente. Et j’ai du mal à croire qu’on puisse payer des centaines de francs pour une cassette vidéo pourrie d’un film qui, osons le dire, ne brille jamais par sa qualité. Mais, de plus en plus, les prix de la vidéo baissèrent, et, de promo en promo, les gens se débrouillaient…

Toujours est-il que le porno était un loisir assez cher, et que seuls les vrais accros en achetaient beaucoup, parce que cela demandait beaucoup plus d’effort que maintenant et que ça passait obligatoirement par un interlocuteur humain… Qu’il s’agisse du vendeur d’un sex-shop, d’un vendeur de magazines, ou simplement du facteur qui vous livre votre colis « discret ».

Avec l’avènement du DVD à des prix compétitifs, les cassettes vidéo sont devenues de moins en moins nombreuses sur le marché du porno, mais tout de même après que les films « traditionnels » aient mis la main sur ce nouveau médium. La malchance du film porno à l’achat, plus encore que celle du film traditionnel, a été qu’Internet s’épanouisse à peu près à ce moment là.

La plupart des gens ont en effet eu vite fait de résoudre l’équation suivante : Se déplacer dans un magasin et payer l’équivalent de 60 euros pour un DVD de 90 minutes, ou payer un abonnement Internet et (éventuellement) un accès à un site porno de son choix pendant un mois (mettons une vingtaine d’euros au total pour un newbie) pour télécharger, en un mois, toute une bibliothèque de films pornos ? Choix facile.

Bien sûr, Internet ne s’est pas développé tout de suite de cette manière, il y a eu d’abord les modems 56bps… Mais tout de même, c’était déjà bien, et de toutes façons la technologie a fait des pas de géants en moins de dix ans. Alors que les sorties DVD des films traditionnels faisaient florès, les DVD pour adultes n’ont pas autant profité que leurs cousins…

Cela tient au fait qu’on aime encore voir un film traditionnel au cinéma, alors que peu de gens apprécient en connaisseurs la qualité d’un porno diffusé en son-surround (en suce-en-rond ?) sur un écran à plasma… J’exagère, mais le porno n’a que rarement besoin d’atteindre en qualité l’image des films traditionnels. Et, de nos jours, la plupart des écrans et des formats vidéos offrent une qualité comparable…

Quand on y pense, il n’y a rien de plus honnête que le porno, en matière de films. Aucun film n’est autant basé sur le contenu, aucun fan n’excuse plus une forme défaillante, une réalisation faible, un éclairage minable ou des dialogues pourris qu’un fan de film porno. Si l’image n’est pas belle, ou si la forme pêche de quelque manière que ce soit dans un film traditionnel, les recettes s’en ressentent tout de suite !

Le scénario, comme la réalisation, n’est pas si accessoire au succès d’un film particulier, porno ou pas… Mais c’est de moins en moins vrai pour le porno actuel, qui se complait dans ce qu’on appelle le Gonzo, le porno sans aucune justification, sans aucun embryon fantasmatique du genre « tiens, voilà le livreur de pizza bien monté… », se réduisant à deux personnes inconnues qui baisent…

Mais je digresse. A présent, on voit de plus en plus de DVD (pornos ou autres) en vente en ligne. Pour ce qui est du porno, à part pour les maisons de productions qui résistent encore et toujours et fabriquent des films X d’une qualité supérieure, avec des acteurs qui se starifient progressivement (comme en témoignent les Hots D’Or), on assiste à un raz de marée de compilations.

Il s’agit de compilations de scènes (gonzo ou non) issues du contenu réservé aux abonnés des sites de cul. Pourquoi, en ce cas, acheter la plupart des DVD de cul alors qu’on peut télécharger tout cela ? A part pour ceux des anciennes générations, qui aiment que chaque média ait son appareil dédié (chaîne stéréo pour la musique, télévision pour les images et ordinateur pour les jeux…), aucun.

Certes, l’image est meilleure en DVD, mais la qualité des images de nombreux films est déjà piètre et ne mérite pas un tel support… Et il est aujourd’hui possible de télécharger (parfois même légalement !) des films en qualité DVD sur Internet, à graver soi-même. Mais de toutes façons, qui a besoin de qualité pour se faire dégorger le poireau ? La nouveauté suffit.

Si le téléchargement illégal n’est pour l’instant qu’une épine dans le pied des Majors d’Hollywood, et n’empêche pas énormément de gens d’acheter CD et DVD, ni d’aller au cinéma (au contraire des tarifs prohibitifs…), il plombe l’industrie du porno et ses petites boites de prod’ encore plus que le SIDA : combien de fières maisons faisant du sexe sont tombées pour n’avoir pas misé sur Internet ?

Peu de gens regardent un porno plus de deux fois s’ils ont le choix, c’est devenu le matériel jetable de fantasmes préfabriqués, alors que les générations précédentes rangeaient précieusement les images rares et interdites qui leur permettaient de se polir le chinois d’une manière plus efficace… Je ne sache donc pas que l’avenir des DVD pornographiques soit radieux.

Les sex-shops diminuent sans cesse leur offre vidéo, et se reconvertissent dans les objets et gadgets à chaque fois qu’ils le peuvent, et de nouveaux magasins de plaisirs coquins s’ouvrent au grand jour (d’autant qu’ils sont de plus en plus astucieux et design, ces gadgets, profitant des progrès de la chimie du plastique… on est loin des faux sexes rigides et des poupées gonflables).

Quantité de webmestres qui vendent en ligne des DVD pornos arrivent à la conclusion suivante : l’achat de DVD porno est aussi mort que la location de DVD de films traditionnels. Les ventes périclitent, l’intérêt chute… La seule façon pour les pornographes de s’en sortir est de se lancer dans le contenu Internet. Les films au contenu inédit et exclusif en DVD sont vite numérisés par des petits malins…

Si beaucoup trouvent que c’est dommage, que le charme désuet de leurs bons vieux sex-shops « vintage » se perd dans les brumes du temps, je trouve personnellement que la mort du vidéoclub porno est la meilleure chose qui pouvait arriver à la pornographie. Ne nous laissons pas abuser par les fantasmes adolescents de branleurs vieillissants qui idéalisent ces endroits glauques.

Ces étalages d’un goût douteux, vivement qu’ils disparaissent au profit de magasins d’objets design et amusants, moins nombreux mais plus jolis et s’adressant aussi à ceux qui aiment expérimenter plutôt qu’aux accrocs de la perversion. Un contenu Internet pratique alimente déjà les fantasmes pas forcément solitaires… Et les amateurs d’extrêmes peuvent toujours se rencontrer via des sites spécialisés.

De nos jours, même la prostitution, glauquissime, se fait par Internet, autant que les rencontres et la drague ! Internet a permis d’abolir la honte de beaucoup de choses, ou au moins de la déplacer : chacun peut s’adonner à des fantasmes privés chez-soi, du moment que c’est légal, sans avoir à dire au vendeur « Je voudrais Motards habillés en schtroumpfs fessés par de vieilles zoophiles SM, s’il vous plaît »…

S’il y a une chose qu’Internet nous a appris, c’est bien la diversité : quelle que soit l’image, quelqu’un, quelque part, se masturbe devant.

LEGO_partouze

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Commentaires
E
J'approuve, parce que je le savais, mais ce n'était ni le lieu ni l'heure pour uen digression de ce genre quand j'ai écrit l'article... Mais en commentaire, c'est pas plus mal.
N
Un truc qui m'énerve, mais m'énerve grave, c'est le détournement du mot "gonzo" par l'industrie du cul sur écran.<br /> <br /> Mais opérons un petit retour en arrière.<br /> <br /> Gonzo, au départ (outre une peluche nasillarde qui donnait la réplique à Kermit) (et d'ailleurs, la peluche, c'était pas au départ, mais après) (mais on s'en fout, en fait), donc, au départ, c'était un mot de la région de... je sais plus... Baltimore, je crois... Mais on s'en fout aussi, en fait... Un mot, donc, qui désignait le dernier à tenir debout après une soirée trop arrosée. Désolé pour l'ami Romanozo qui trouve le porno moins grave que la picole et qui semble parfois me prendre pour quelqu'un de bien, mais il m'est arrivé plus qu'à mon tour d'être le gonzo, the gonzo, et d'enjamber dans la lumière blafarde d'une aube incertaine les corps comateux de camarades tombés sans gloire au champ de l'éthylisme.<br /> <br /> Je ne me rappelle plus du nom du mec... attendez, je dois avoir ça... c'est dans l'étagère juste pas loin... attendez...<br /> <br /> voilà... donc, Bill Cardoso, du Boston Globe (vous vous en foutez, je sais que vous vous en foutez, mais je m'en fous que vous vous en foutiez, je continue quand même ma dissertation vaticinatoire, nom d'un bordel à queue), avait qualifié de "Gonzo" un article de Hunter S. Thompson. Et le mot est resté, devenant la désignation incontournable d'une certaine forme de journalisme qui piétinait toutes les règles du journalisme (mais le faisait avec talent, et au talent, il devrait toujours être beaucoup pardonné). Et du talent, il se trouve que Hunter S. Thompson en avait de pleins wagons (monsieur Vly nous dira que gnagnagna, c'était un gros toxico gauchise, c'est vrai aussi. mais un gros doigt pour monsieur Vly, un). donc, où en étais-je avant de partir dans une volte digressive et dûment parenthêsée ? nulle part. mais c'est pas grave, je continue. Donc, le gonzo. Le gonzo est un art noble et provocateur. Pour les irrécupérables qui ignorent qui était Hunter S. Thompson, je ne peux plus rien faire, sauf préciser que Google est votre ami.<br /> <br /> Voir le porno s'emparer du terme m'ennuie, m'offusque, m'agace. Mais je ne dis rien (enfin presque, cf. supra), vu que Thompson, lui, ça l'aurait probablement fait marrer. Blam.
E
Non, pas de prise de position éthique, en effet... Et pour quelle raison en prendrais-je ? Ce serait comme prendre position sur la moralité du boeuf bourguignon ou du gazon... Comme être pour ou contre le ciel ! Le porno existe, a existé et existera toujours, tant qu'il y aura des voyeurs et des candaulistes (vérifiez donc ce mot dans un dictionnaire, bande d'incultes...).<br /> <br /> Non, en termes de positions, j'en ai bien d'autres, beaucoup plus amusantes !<br /> <br /> Chacun fait ce qui lui plaît. je ne vais pas faire l'étalage de mes fantasmes ni de mes complexes, et je refuse d'entrer dans un débat sur la moralité de la pornographie... question purement académique que seuls se posent les mal baisés. Le porno, qu'on en ait besoin ou pas pour jouir, existe... Et la jouissance, où qu'elle se trouve, est jouissive, voilà tout ! Courteline disait aussi que "Les baisers sont bons partout où on les prend."<br /> <br /> Tant que personne n'est exploité pour faire ce genre de choses, moi, ça m'est complètement égal. A part quand il y a viol, drogue, pédophilie et compagnie (c'est, culturellement, un milieu qui n'est pas très brillant, même s'il s'assainit un peu...), je pense que les plus exploités sont les "utilisateurs"... Non pas ceux qui regardent du porno de temps en temps (quoique...) ou parce qu'ils n'ont rien d'autre à se mettre sous la bite, mais ceux qui sont véritablement accrocs à ça (et il y en a) : les acteurs sont payés pour leur travail, ce sont les clients qui paient pour voir !<br /> <br /> Quoi qu'il en soit, c'est toujours moins grave que l'alcool, la clope ou la drogue...
E
Belle analyse du phénomène. Mais pas de prise de position éthique?
E
Moi, je ne force personne à lire mon blog... Toi, tu viens empiéter sur mon espace, lire ma prose sans que je n'aie rien à y voir, librement... et ensuite, tu me force à lire ta réaction.<br /> <br /> C'est comme sonner chez quelqu'un pour lui dire "je déteste votre maison ! elle me fait vomir !"<br /> <br /> Si tu n'aimes pas ce que j'écris, qui te force à lire ? Passe ton chemin, c'est tout. A moins bien sûr que tu ne fasses partie de ceux dont j'ai déjà parlé...<br /> <br /> Auquel cas je te plains.<br /> <br /> Mais merci pour cette amusante réponse ! Passer pour un imbécile aux yeux d'un idiot est uen volupté de fin gourmet, disait Courteline...
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