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Côté Beurre
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6 décembre 2007

Episode 2bis : L'attaque des connes...

Oui, je sais, j’ai déjà fait un jeu de mots avec le même film. Mais là, ça mérite. J’aurais pu intituler ce billet L’Avalanche des Miss, mais ça n’aurait vraiment pas eu le même impact ! De plus, ce billet colle parfaitement avec l'image peinte par Jared Hindman et que j'ai lâchement piquée sur son site... Rendons donc à César ce qui ets à César, et passons à la suite.

Vous saviez déjà, pour l’avoir lu ici, à quel point mon travail actuel me passionne. Vous n’ignorez pas non plus l’indigence intellectuelle de certaines personnes que je côtoie dans le cadre de cet emploi, ayant saisi les fines (Ahem…) allusions que je n’ai pas pu m’empêcher de glisser çà et là dans ma prose. Vous avez sûrement des collègues chiants vous-mêmes.

Vous savez déjà tout, sans doute, de la fausse bonhomie qui règne au bureau, quel qu’il soit. C’est la politesse hypocrite qui vous fait dire bonjour, et ça va bien merci, et comment ça va, et patati, et patata… alors que vous vous en fichez complètement, que vous avez en face de vous un inepte jocrisse prêt à gober n’importe quel ragot ou lieu commun plutôt que de bosser…

Ou, bien sûr, une pauvre colasse (si, si, ça existe) dont la mort ferait remonter d’un point la moyenne du QI national. Je ne sais pas pour vous, mais moi je n’en ai rien à battre des aventures des enfants, du mari, du chat, du chien, du rôti qu’il a fallu finir hier, de ce que la fille aînée a vu sur le chemin, ou dieu sait quelle histoire bancale de l’imbécile en question.

Tout ceci est certes nécessaire pour que règne l’harmonie entre gens de différents milieux tous censés se casser le cul ensemble à quelque tâche qui, fondamentalement, ne sert pas à grand-chose, mais rapporte de quoi vivre… Après tout, en huit heures de bureau par jour, beaucoup voient plus leurs collègues les jours ouvrés que leur famille et leurs amis, si l’on déduit les heures de transport et de sommeil…

Mais vraiment… C’est dur. Je trouve que ce que les anglais appellent smalltalk est parfois trop petit pour moi. Trop petit pour des gens que je ne connais pas, que je n’ai pas envie de connaître.

Et qui me le rendent bien, d’ailleurs.

Rien qu’à la comptabilité (pourtant des gens éduqués et intelligents, du moins capables d’une certaine puissance dans l’abstraction intellectuelle), il y a une dame a l’air hallucinée et au langage de concierge, parlant constamment d’une voix nasillarde et forte, et un homme quasi-chauve et empâté à l’œil morne qui a la voix et les inflexions de Doc Gynéco.

En face, une jeune banlieusarde teufeuse, polie et intelligente mais vulgaire et mal fagotée, s’en tient à son boulot et ne sourit qu’à ceux qu’elle connaît effectivement depuis longtemps. Je pense l’imiter, c’est une technique intéressante… Surtout si je continue d’être confronté au Papy du bureau d’à côté, un aliboron patelin qui fait son âge en dépit d’un lifting et d’une rhinoplastie.

Et quand on a la chance de travailler, comme moi, dans le même bureau qu’une tête de bétail qui « ne prend qu’un seul pain au chocolat par jour », parce qu’elle est diabétique, mais se gave de barres chocolatées et de bonbons que lui passe nonchalamment sa collègue (une vieille chouette sympathique mais tout le temps mal fichue), qui n’est autre que la colasse précitée…

… Il est vital de savoir retenir ses soupirs et ses roulements d’yeux. Donc je suis poli. Et je souris.

Comme me le disait un ami il n’y a pas si longtemps, la vie est une dure lutte.

hallo_07_frankenstein_temp_jared_hindman

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