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Côté Beurre
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30 août 2007

L'amûr, c'est comme dans les films...

J’ai finalement été contraint et forcé, pour faire des économies (ou plutôt pour ne pas jeter plus d’argent qu’il n’en faut par les fenêtres, puisque je suis tout sauf économe…), d’adhérer au machintruc qui permet d’aller au cinéma quand on veut sans payer (enfin, à part un abonnement) avec une simple carte magnétique. Plus que simplement pratique, c’est un vrai forfait. Au sens de vol qualifié !

Soit vous payez l’abonnement, ce qui fournit un racket… pardon, un revenu régulier à UGC ou Gaumont (comme vous voulez), soit vous payez votre place entre 9,50 euros et 12,50 euros environ, selon la salle. Ce qui implique de choisir ses films avec une extrême prudence. Si vous allez voir une nullité absolue et que vous sortez en milieu de séance, ça vous coûte le prix d’un DVD en promo !

D’ailleurs, même ce prix est trop élevé pour un bon film. Le prix n’a pas cessé d’augmenter depuis des années. Je me souviens que c’était déjà exorbitant lorsqu’il s’agissait de cinquante francs ! C’est absurde, on dirait une place de théâtre ! J’aime assez aller au cinéma, surtout quand je peux attraper les séances du début d’après-midi où les salles sont presque vides, et je ne veux pas me limiter.

Perdre son temps, c’est déjà suffisant… Donc c’était l’abonnement, ou ne jamais aller au cinéma seul, et passer un accord avec mes amis disant « celui qui m’invite au cinéma, je ne le rembourse QUE si j’ai aimé le film. » J’ai donc choisi l’abonnement ! Et d’avoir vu une ultime et indicible bouse fumante, notamment à cause d’une amie qui avait choisi le film pour les autres, m’a décidé à sauter le pas.

Désormais je n’aurai plus peur, du moment que je rentabilise le bidule en allant deux fois par mois au cinoche.

Le film de merde ne question était un film français récent (mais vous vous en seriez douté, non ?) qui avait été promotionné au journal télévisé. Il est sorti il y a quelques mois, ainsi que le CD de la bande originale. Je le précise parce qu’il s’agit d’une « comédie musicale », intitulée Les Chansons d’Amour. J’ai oublié le nom du réalisateur, mais c’est la chose la plus charitable à faire pour lui.

L’auteur-compositeur qui a commis la bande originale de ce plagiat auditif aux vers de mirliton, paroles et musique, est (quelle surprise !) parisien, pédé, trentenaire et joueur de synthé ! Sa façon de souffler dans son micro rappelle les mauvais jours de l’abject Vincent Delerm, ses airs sont  le plagiat de ce qu’on pouvait faire il y a dix ans, et ses paroles évoquent la poésie d’un skyblogger illettré de 14 ans habitant Paris 16.

Les français sont les seuls capables de faire des drames psychologiques musicaux… Il n’y en a eu que trois, je crois, avec On connaît la chanson, et Jeanne et le garçon formidable. Tous abjects. Il y a des choses bien que nous sommes les seuls à faire, mais le film français et sa branche musicale bâtarde est à la France ce que Céline Dion est au Canada… Une honte. Minimum.

Pour vous dire ce que j’ai pensé du film dans les détails, j’ai parodié quelques unes des chansons d’Alex Beaupain, l’auteur-compositeur dont je vous parlais. Je n’ai pris que les moins pires pour ne pas vous forcer à écouter les autres, et voici un lien vers un site qui vous passera des extraits des chansons si vous êtes sages. Sinon, téléchargez ça sur Radioblog ou ailleurs, ça se trouve.

On dit que la parodie est un hommage déguisé et un signe de respect. Dans le cas présent, je ne me suis donné la peine de le faire que parce que ça m’amusait, et que cela m’a pris moins de dix minutes par chanson d’écrire quelque chose de MIEUX que ce qui a été chié là. Quelque chose qui ne se perde pas trop en galimatias, ne se répète pas trop, veuille dire quelque chose, qui suive un rythme… C’est utile pour une chanson, non ?

Je n’ai pas l’audace de faire quelque chose de bon (je ne brigue pas la place de parolier pour comédie musicale, moi !), mais c’est déjà plus supportable. Si vous n’aimez pas, songez à ce que c’était ! Seul hic, mes titres sont plus longs... Bonne lecture.

1) De bonnes raisons, ou : Une première chanson pour dire ce que j’ai pensé du film.

Voilà un film à questions
Du style que je n’aime pas :
Il commence pas des chansons
Aux paroles en charabia…

Je ne vois pas
De bonnes raisons pour aimer,
Je ne manque pas
De raisons pour vous les donner !
Oui je vais vous les donner
Rien que pour m’amuser…

Ce n’est qu’une histoire de fesses
Qui sent bien trop son étude,
Fait par qui confond « paresse »
avec « la cool attitude »…

Je ne vois pas (pourquoi le taire ?)
De bonnes raisons pour aimer,
Je ne manque pas
De raisons pour vous les donner !
Oui je vais vous les donner,
Rien que pour m’amuser…

Des références
A la religion, si tendances… (çaaaa faiiiit bieeeen…)
Rien de critique,
Juste un vernis genre prisunic… (çaaaa coûteee rien !)

C’est franchouillard, quelle horreur,
J’ai bien failli m’endormir…
L’ambiance, c’est comme les fleurs :
Le trop se transforme en pire !

Je ne vois pas (pourquoi le taire ?)
De bonnes raisons pour aimer,
Je ne manque pas
De raisons pour vous les donner !
Oui je vais vous les donner,
Rien que pour m’amuser…

2) Inventaire, ou : Ce qu’il y avait dans le film.

Un film qui prend l’eau,
Deux décors pas chers,
Trois petits bobos
Qui se donnent des airs…

Un p’tit air farouche…
Emotions ? Mystère ?
Comme si c’était louche,
Mais ya rien derrière…

Erreurs de débutant…
Des chansons genre bruit blanc…
Et après ?
Après c’est juste chiant.

Rien de fait, tout à refaire,
De quoi ce film à l’air
A l’heure de l’inventaire ?
Non mais, de quoi ç’a l’air ?
De quoi ce film à l’air ?!

Cinq autres kakous
Mal développés,
Artificiels, mous,
Et plein de clichés…

Six ou sept figurants
Et pas un seul beur,
Zéro gras, des blancs,
Parigots pur beurre…

Des pédés, ça fait bien…
Trop de mâles, et pour rien !
Tout est en toc, tout est trop parisien.

Rien de fait, tout à refaire,
De quoi ce film à l’air
A l’heure de l’inventaire ?
Non mais, de quoi ç’a l’air ?
De quoi ce film à l’air ?!

Huit chansons pompées
Pour un drame psy,
Les autres bâclées,
Les paroles, c’est pis…

Neuf et à la mode
Sont ces comédies,
Mais Da Vinci Code
Etait mieux construit.

C’est français, c’est comme ça,
Et ça rapporte pas…
Mais alors, pourquoi on filme ça ?

3) La Bastille, ou : Mais qu’est-ce que ça fout là ?

Il fallait une chanson ici,
En voilà une sur la Bastille…
Oui, c’est purement gratuit,
C’est sur la pluie et sur la ville…
Les adolescents de Paris
En ont tous fait une aussi conne,
De la fausse mélancolie,
Masturbatoire belladone…

A l’horizon des octamètres
Est un faux poète maudit :
Tout contenu peut disparaître
Dilué dans sa psalmodie…
Le piano se fait discret,
Un air bateau qu’on assassine,
Pour qu’on écoute les couplets
Qui sont longs comme un jour sans pine…

Cela s’entend, ce fut écrit
Par un jeune riche inutile
Qui se prenait pour un génie,
Ecrivaillon de pacotille !
Il se dit qu’il est incompris…
Mais sait-il qu’il faut du boulot
Pour faire de la poésie,
Et pas juste un joint et un pot ?

Il composa ces vers débiles
Un beau jour où, pris par l’ennui,
Il se dit « tiens, un stylo bille !
Quels sont les clichés sur la pluie ? »
A longueurs d’envolées lyriques
Autour de ses poncifs bobos
Qui vont plan-plan sur sa métrique,
Il se gargarise de mots…

Un dernier couplet terne et gris,
Avec encore une tartine
Qui décrit Paris sous la pluie
Et une famille anodine…
Aucun lien avec l’histoire,
Bien que ça fasse déjà cinq strophes
Que tous les acteurs en ont marre,
Que c’en est une catastrophe…

4) Je n’aime que toi, ou : La chanson dont un extrait a été passé au JT pour vendre le film.

Le sexe est une bonne affaire
Pour se faire des thunes,
Du beurre pour montrer son derrière
Aux uns et aux unes…

On s’attend à un film vulgaire
Pour des gens qui se touchent…
Cette chanson phare le suggère,
Et à pleine bouche…

Voici deux cons et trois derrières,
Une partie à trois…
Mais le garçon, lui, il préfère
Les mecs et ça se voit !
Je me mets un doigt
Je me mets un doigt

Dés le début, le jeu est clair :
Dans le lit ils sont trois,
Mais loin du sulfureux, du pervers,
Le lit semble froid…

Il est beau, il ne veut rien faire
Aux dames de sa couche :
Je vois la fin téléphonée,
Et c’est plutôt louche…

Voici deux cons et trois derrières,
Une partie à trois…
Après ces quelques jeux pervers,
Des pédés, pourquoi pas ?
Je me mets un doigt
Je me mets un doigt

C’est la blondasse qu’on enterre,
(Tant mieux, elle joue mal)
Bientôt la brune s’envoie en l’air…
Et le brun, il fait quoi ?

Il trouve un rouquin de Quimper
Au cul comme la soie,
Gay, mineur sans en avoir l’air,
Pour y mettre les doigts…

Voici deux cons et trois derrières,
Une partie à trois…
Une trame bien trop légère,
Un drame psy bourgeois !
Je me mets un doigt
Je me mets un doigt
etc.

8) La beauté du geste, ou Arrêtons de donner des sous à des petits péteux qui se masturbent pour qu’ils se filment mal avec leurs faux problèmes dont tout le monde se fout !

As-tu déjà filmé
Pour la beauté du geste ?
As-tu déjà filmé
Avec pas mal d’argent ?
La pub a fait du bruit,
Le JT, et le reste
T’ont amené des gens…

Oui, j’ai déjà filmé
Pour la beauté du geste,
Mais c’était bien trop dur,
Je m’y suis cassé les dents…
Mon propos immature,
Mon histoire indigeste,
Ont écoeuré souvent…

Les dialogues qui durent,
Artificiels, exsangues,
Tout de prétention pure
Nous font tirer la langue…

Les chansons et les airs
Sont futiles et mièvres,
Ils nous font le teint vert,
Le cœur au bord des lèvres…

Car à vouloir filmer
Pour la beauté du geste,
Sans souci de personne,
Pour faire l’intéressant,
On est masturbateur
En plus d’être immodeste
Et de tirer au flanc !

Lorsqu’on ose filmer
Pour la beauté du geste,
On plaît à quelques connes,
A qui se croit savant…
Les intellos branleurs,
Pédés et midinettes,
Les bobos sont contents !

Les acteurs, pas très fiers,
Font de futiles efforts,
Mais ce script de misère
Est moins beau que leurs corps…

Le mélo qui dure
Fait honte aux parigots,
Ce film est une chiure
Sur le pont Mirabeau…

13) Si tard, ou : Une chanson spécialement adressée à Ludivine Sagnier, vu qu’elle la « chante » dans le film.

Pourquoi joues-tu si mal ?
Pourquoi jouer comme un cul ?
Retourne à ton miroir,
Entraîne-toi un peu plus !
Pourquoi joues-tu si mal ?
Comment t’as réussi
Dedans le septième art ?
T’as couché avec qui ?
Pourquoi joues-tu si mal ?
Mais on t’a rien appris ?
On ne peut pas y croire,
A ton jeu tout pourri !
C’est vrai qu’à la rigueur,
Rien que par politesse,
On dira que l’auteur
N’a pas beaucoup d’adresse…

Pourquoi joues-tu si mal ?
Mal chanter, passe encore…
Mais ça n’est pas normal,
Puer autant la mort !
Pourquoi joues-tu si mal ?
Tu n’as aucune excuse,
Même un bobard banal
Est vu quand tu en uses.
Pourquoi joues-tu si mal ?
Les faux airs de nymphette,
Les traits fins, quelques poils,
Les dépressions surfaites…
Ça fait très film français,
Oui, mais quelle idiotie…
Comme si l’on clonait
Duris et Paradis !

14) J’ai cru entendre, ou : Oui, la musique est bel et bien aussi nulle que le reste !

On la sent venir de très loin,
C’est la chanson de la fin…
Le niveau n’est pas très haut :
Matin/crétin, en vers, c’est beau…

Et on répète, répète, et on répète,
Il manque des pieds… Une tête ?
Certains vers sont du charabia…
Comme le film, en tout cas !

Ref1        Moi je voulais juste encore
                M’amuser au cinéma…
                Un film français fort,
                C’est trop demander, ou quoi ?
                Mais hélas au lieu de ça…

                J’ai bien cru voir une merde,
                Le temps que je viens de perdre…
                J’ai bien cru voir une merde,
                Le temps que je viens de perdre…

La musique ce n’est pas mieux,
Tout est pompé à des plus vieux :
Du Lavoine, Higelin itou,
Et du Daho en plus mou…

Ref2        Les acteurs, je suis d’accord,
                En France on n’a pas le choix…
                L’intrigue, passe encore,
                Ya des navets pire que ça,
                Oui, mais même comme ça…

                J’ai bien cru voir une merde,
                Le temps que je viens de perdre…
                J’ai bien cru voir une merde,
                Le temps que je viens de perdre…

Des héros typés bobos,
A trente ans encore ados,
Un pédé en faux breton
Parce qu’à Paris, yen a plein qui sont de la région…

C’est un propos bien trop naïf,
Aux persos taillés au canif,
Parisianiste et trentenaire,
Lénifiant, nombriliste et vulgaire !

(Aux deux refrains mélés)

Alex_Beaupain

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