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Côté Beurre
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21 août 2007

Snif... Snif...

Je vous ai parlé il y a déjà quelques temps du Pont du Gard et de l’empereur romain Vespasien. Et je m’aperçois que vous n’avez aucune idée de qui cela peut bien être ! Ne niez pas, nous avons en avons déjà discuté au dernier et récent changement de présentation raté de ce blog, il ne faut pas trop vous en demander… Oui, j’en remets une couche. Je sais, c’est dur. Mais c’est la vie.

Alors donc, Vespasien, empereur romain… Son nom vous est peut-être familier à cause des toilettes payantes, surnommées vespasiennes. Contrairement à la croyance populaire (qui a si souvent tort, autre raison de votre inculture…), il n’est pas l’inventeur des chiottes publiques. En effet, faire pipi dehors ou contre un arbre est, si l’on peut dire, naturel, comme de chercher l’abri d’un buisson ou d’une guérite pour ce faire.

Cela faisait longtemps, bien avant ces latins à cheval sur l’hygiène qui construisaient des thermes et des hypocaustes à tout va, qu’on avait conçu des lieux d’aisance publics, n’en déplaise à James Joyce et son célèbre passage d’Ulysses sur la culture latine du cloaque. L’eau courante, le chauffage, la plomberie, tout cela date de bien avant le premier siècle, siècle du règne de l’andouille dont on parle.

Non, lui, son truc, c’était les sous. Il était assez pragmatique, étant d’origine plus modeste que ces snobs de Julio-Claudiens, alors pour remplir les caisses de l’état allègrement vidées par les guerres et les sénateurs, il eut l’idée de rendre les latrines publiques payantes. Son invention, la dame-pipi, comme on peut s’en douter, fit de lui l’objet de moult railleries.

Un jour qu’un sénateur lui reprochait d’aller chercher les deniers de l’état dans les fosses d’aisance des plébéiens, l’empereur lui mit sous le nez une bourse pleine d’or en répondant (et c’est là l’origine de cette expression) pecunia non olet : l’argent n’a pas d’odeur. Bon, il s’agissait surtout d’un impôt sur la collecte d’urine, précieuse à l’époque car seul agent fixant les teintures de l’antiquité…

Voilà. C’était la minute didactique. Une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal… Et pour ceux qui attendent le détail ironique et crade de la fin, sachez que Suétone, dans ses Vies des douze Césars, relate la mort de Vespasien en proie à… une terrible diarrhée. Il aurait ordonné qu’on l’aide à se lever car « un empereur meurt debout », et serait mort dans les bras de ceux qui l’aidaient.

Avec la diarrhée. Oui madame.

Moi, on ne m’enlèvera pas de l’idée que ce sagouin voulait que tout le monde profite bien de sa chiasse…

Vespasien_sans_menton

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