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Côté Beurre
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4 juillet 2007

Salace, ton univers impitoyaaaableuuuh...

Tout de même, les acteurs pornos ont une carrière assez courte. Les actrices aussi. Même si, la pharmacopée et le bistouri aidant, ces travailleurs du sexe peuvent avoir une bonne extension… de carrière, ça reste glauque. Difficile de ne pas toucher à la drogue, à l’alcool, de ne pas tomber malade, dans un tel milieu, même si certaines productions sont un peu plus « clean », un peu plus un métier et moins une honte.

Même en ayant une hygiène de vie irréprochable, en exigeant des recommandations du médecin de tous ses partenaires, en baisant uniquement avec capote, en prenant des douches au savon antibactérien, en s’aspergeant de fongicide et en avalant des kilos d’ibuprofène, en faisant des tests tous les deux mois pour toutes les affections imaginables (SIDA, Syphillis, LGV, bléno, douve du mouton…)…

Plus les pratiques sont extrêmes, plus il y a de risques, même en étant safe… Je veux dire, même avec des gants en latex, on ne se fiste pas sans conséquence… Même en désinfectant tout, on ne s’introduit pas des choses n’importe où… Même sans verser le sang, il arrive un moment ou c’est le corps qui cède dans une relation SM… Ou, simplement, à force de cultiver son corps en salle de gym, on risque le claquage.

Et même sans tout cela, même en étant très propre et en ne faisant que du vanilla, le sexe, ça use.

Je ne parle pas du sexe comme vous et moi, ou ça n’est pas une corvée, ou vous le faites quand vous en avez envie, ou vous n’avez pas soixante personnes qui regardent, ou vous n’êtes pas obligé de tout montrer, ou on ne vous donne pas d’indication sur la pose à prendre, ou vous n’avez pas un type qui vous dit « ok, change de position, on va tourner l’éjac, tu peux te branler… »…

Le sexe ou vous devez bander pendant huit heures d’affilée pour tourner les vingt minutes d’érotisme hard qui seront artistiquement montées (elles aussi…) avec une musique pourrie ; le sexe ou vous n’en avez rien à foutre de jouir, et ou personne ne jouit vraiment sauf vous, en encore, sur commande, comme à l’usine ; le sexe ou vous devez pousser des cris, ou on vous jette si vous n’avez plus le look athlète ou collégienne…

Le sexe ou vous avez peur de ne pas bander, le sexe ou votre gagne pain dépend d’une petite pilule bleue ou de votre aptitude à simuler, le sexe ou vous vous faites exploiter en exploitant les branleurs, le sexe ou tout le monde éjacule sur vous par procuration, le sexe qui vous stigmatise à vie dans le métier, le sexe que vous avez honte de raconter, le sexe qui peut vous gâcher la vie…

Même si de temps en temps chacun a ses petits problèmes, ce n’est quand même pas aussi grave que ça…

Je parle du sexe pour le boulot… Pas du cul pour le plaisir.

C’est loin d’être le rêve.

Pourtant c’est une carrière de plus en plus courue… Des étudiants et étudiantes se paient leurs études de droit (ou autre) avec ce genre de films, des immigrés se font assez de sous avec ça et quelques passes en tant qu’escort pour s’acheter du terrain à louer au pays, des gars qui viennent du cinéma documentaire, ou des amateurs qui aiment ça, deviennent producteur et font pas mal de sous, surtout avec Internet…

Et bien sûr, il y a les étrangers exploités, ceux qui meurent du SIDA, d’une overdose, ou d’autre chose. Il y en a plus que des success stories, même si il y en a aussi qui sortent de là sans trop de bleus ailleurs qu'à l'âme...

Ah, bah, je suppose qu’il y a un système de prime de risque… Tant qu’il y a des gens assez fous pour les prendre… Après tout, il y a bien des mutuelles en Amérique qui couvrent les incidents de piercings génitaux.

Pfouh__crevant_tout__a

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