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Côté Beurre
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18 juin 2007

Pour ceux qui ne saturent pas question politique :

Dimanche dernier, je ne suis pas allé voter. Ne vous inquiétez pas, je ne fais pas partie du nombre immense des fils de roulures vérolées eux-mêmes syphilitiques et nageant dans le pus ichoreux de leurs fluides cérébraux, ceux qui se sont abstenus… Tous ces imbéciles qui se sont dit qu’ils pouvaient dormir tranquille, triomphalistes après le taux de participation des présidentielles.

Ils sont déjà fatigués d’exercer leur droit le plus essentiel, sans penser à ceux qui se battent pour l’avoir !

Mais tant pis pour eux… Moi, je fais partie des veinards qui ont eu leur député élu au premier tour. Brève analyse : la droite a peut-être la majorité, mais elle s’est pris une veste. Et je l’avais dit à mes amis, les français adorent les contre-pouvoirs et les cohabitations… Et les candidats leur parlent cabas et feux rouges, alors que ce n’est pas leur boulot, uniquement pour se vendre en évitant de parler lois et droits.

On appelle ça une campagne de proximité… Quand je vous disais que c’était à la mode. Mais peu importe.

Le plus drôle c’est la peopleisation des politiciens. Nicolas Sarkozy qui joue au rugby avec son fils pour la presse, Alain Juppé qui joue les victimes, la séparation de Ségogole et sa femme, la Hollande… Oui, à ce sujet, ne vous laissez pas intoxiquer : C’est bien Ségolène qui a appelé les journalistes pour leur dire la veille, avant de se récrier pour les accuser d’être partisans, comme d’habitude.

Mais tout ça, à la limite, on s’en fiche un peu. Une vraie leçon de ces législatives, c’est que les électeurs se sont prononcés, et ce d’une façon claire, pour les grands partis. Ils ont laissé de côté les petits et même les moyens partis, de celui de la Momie Belfortaine à celui du Borgne Nazillon… En passant par Lou Miraculé, l’imbécile à la sauce Béarnaise et son MOllusque DEMuni qui ne fait que trois sièges !

Ne vous méprenez pas, je suis pour les petits partis. Je suis même pour une opposition forte : vive le débat… Tant que ça ne devient pas de l’obstruction. Selon moi (et cette analyse en vaut une autre), il y a trois sortes de partis, petits ou grands. Le fait qu’ils deviennent grands peut être attribué à de la chance, à un chef providentiel, ou au fait que, inopinément, leurs idées marchent…

Comme quoi tout arrive. Allez, je vous propose mon analyse de la cuisine politique où tous les goûts sont permis...

Première sorte de parti : la friture. On peut y cuire n’importe quoi, tout aura le goût du premier aliment.

Cette cuisine-là plaît à beaucoup, parce que beaucoup peuvent y trouver des ingrédients qu’ils aiment. Par exemple, un parti libéral, ou un parti socialisant, un parti conservateur, ou religieux tant qu’on y est… Sachant que le cumul est permis. Ces gens proposent une réelle orientation de la société dans son ensemble, qu’on aime ou pas. Que les ingrédients soient incongrus, originaux ou ordinaires, c'est le goût de la pâte qui fait tout. Pour changer de goût, ou quand elle n'est plus bonne, il faut tout jeter et changer l'huile... Quitte à reprendre les mêmes ingrédients avec une pâte différente.

Deuxième sorte de partis : la cuisine au beurre. C’est gras, rustique, fait maison, mais ça grille si le feu est fort.

Ce sont ceux qui font une campagne de proximité, les petits partis d’usagers, d’ouvriers, de paysans ou de patrons. Souvent, d’autres adoptent ces méthodes, mais le compromis beurre-huile est dur à réaliser ! La cuisine au beurre est nécessaire au niveau local (et ô combien, pour résoudre les problèmes au cas par cas), mais quant il s’agit de gérer une nation, le lobbying grossier au pain beurré tous les jours augmente beaucoup le mauvais cholestérol du régime. L'inconvénient est que, même si le goût ne lasse pas, ce n'est pas très sain à la longue et c'est difficile à dégraissr si on en fait trop.

Troisième sorte de partis : la cuisine à l’huile d’olive. C’est bon et sain, fin, mais ça ne se mélange pas à tout.

Ces partis sont basés exclusivement sur une idée, leur cheval de bataille, souvent sans espoir de victoire à grande échelle. Quelques idées existantes : l’abolition de la religion, la prise en compte des bulletins blancs, le droit de vote des femmes, l’abolition de l’esclavage (on ne parle pas QUE de la France, quand même !), l’ADSL public pour tous… Les partis de style friture se renouvellent souvent grâce à un peu d’huile d’olive. C'est hyper tendance, il y a un ingrédient ou deux qui marche avec, mais c'est un menu qui n'est pas aussi consistant que les autres: On ne peut pas TOUT faire à l'huile d'olive.

En cuisine il y a plus de choses, mais en politique c’est à peu près tout… Tous les styles s’adaptent aux ingrédients que vous y mettez : viande rouge en sauce au beurre (le bœuf, met populaire), beignets de crevettes roses (attention, à dégraisser !), steak bleu haché menu à l’huile et au beurre (difficile à cuire, comme compromis), ou bien quelques légumes verts à l’huile d’olive (sain, mais peu nourrissant)…

Tant que vous ne tombez pas dans les carottes Vichy… Ce type de cuisine vapeur qui vous fait croire que vous gardez ce qui est authentique dans les aliments, mais il vous fait maigrir à vue d’œil !

Quel que soit votre menu, celui de la France n’attend plus qu’un dessert municipal en 2008.

Jusqu'au prochain repas...

Assiette_fran_aise

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