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Côté Beurre
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14 août 2006

Faster, Pussycat ! Kill ! Kill !

Petite bizarrerie : on dit que ceux qui n’aiment pas les bêtes n’aiment pas les gens. De même, on dit de quelqu’un de gentil qu’il ne ferait pas de mal à une mouche. Rien n’est plus faux ! Je connais personnellement des gens absolument dégoûtés par les insectes, arachnides et arthropodes de tout poil, et qui sont aussi charitables que placides avec leurs frères humains.

Voyez le personnel travaillant dans les abattoirs. Les exterminateurs de cafards. Les gens qui mangent de la viande. Les médecins qui tuent des bactéries. Sont-ce là des meurtriers ? Sans doute pas. Et d'ailleurs ils s'en défendent. Evitons les exemples tendancieux des militaires, qui ont leurs propres raisons... A lire au sujet des abattoirs les ouvrages de Noélie Vialles.

De même, voyez jusqu’où va la compassion mal placée : on a vu des psychopathes accueillir les animaux perdus et être incapables d’écraser un cloporte. Certains respectent plus l’animal que l’homme. Doit-on rappeler que la SPA (société protectrice des animaux, eh banane) a été fondée en 1845, trois ans avant l’abolition de l’esclavage ?
Et que dire de cette étrange sélection qui s’opère dans l’esprit des chasseurs, qui aiment les chiens et les chevaux mais tuent leurs cousins renards et cerfs ? Et chez les fermiers, qui adorent ovins et bovins et méprisent loups et ours ? Ils ont leurs raisons, bien sûr, et c’est parfaitement logique si l’on tient compte des facteurs culturels et de la nécessité…

Mais dans l’idée, si l’on applique les principes de compassion envers les animaux que nous inculquent depuis plusieurs siècles (déjà !) les écologistes et leurs ancêtres, sans même parler des bouddhistes, n’y a-t-il pas là une dichotomie ? Certains disent que tuer c’est tuer, et se réfugient derrière le végétarisme. Soit. D’autres ont des demi-mesures étranges…

Par exemple, les végétariens ne mangent pas de viande, mais n’ont aucun scrupule à assassiner d’innocents poissons ou gober des œufs, voler le lait de la bouche des petits veaux et chevreaux innocents… Certains végétaliens ignares n’hésitent pas à porter du cuir, se maquiller avec des produits testés sur des animaux, se parfumer au musc, etc.
Et à ce compte là, pourquoi ne respecte-t-on pas la vie des arbres et des plantes ? N’ont-elles pas droit de cité, ne sont-elles pas assez anthropomorphiques ? C’est de l’animo-centrisme, sans doute. Après tout, c’est uniquement parce que le poisson n’est pas un mammifère qu’il n’éveille pas autant la compassion. Pourquoi se nourrir de choux et de soja plutôt que de bœuf ?

Pourquoi la limite est-elle placée entre plantes et animaux plutôt qu’entre vivant et non vivant ? Pourquoi même les végétariens et les écologistes, du moins ceux qui ne se sont pas régufiés dans le luddisme total (rejet de la technologie, en bloc, comme les amishes), s'habillent-ils encore avec des vêtements en fibres végétales, avec des pigments extraits d'insectes ?
Et comment se fait-il que les verts les plus durs portent encore des costumes et des vêtements, même en fibre synthétique ? Ces fibres utilisent des dérivés du pétrole (qui sont d'ailleurs des tas de petits animaux morts il y a longtemps, quelle honte !) qui en définitive polluent plus que la plupart des voitures lorsqu'ils sont fabriqués.
Nous sommes techniquement omnivores. Si notre culture dominante avait été différente nous aurions très bien pu, aujourd’hui, trouver horripilant de manger autre chose que des sauterelles et du rat. Il est théoriquement possible (même si on ne sait pas le faire aujourd’hui) d’obtenir tous les éléments atomiques et les molécules nécessaires à la vie en les extrayant des pierres fossiles.

On peut penser au pétrole, certes, mais plus courant encore il y a le schiste bitumineux (une hypothèse brillamment traitée par Frederic Pohl dans « Planète à gogos » et sa suite, « les gogos contre attaquent », mais c’est une autre histoire). Mais comme on l'a dit, toutes ces histoires de fossiles, c'est assez tendancieux et pas si renouvellable que ça.

Mais comment faire autrement ? Comment vivre en respectant absolument tout, en étant parfaitement humble ne tant qu'espèce, en ne mangeant rien de ce qui ets vivant et en n'usant rine de ce qui n'est pas renouvellable sur notre planète ? C'est simple, il suffit de se replier sur soi-même et de s'affamer, voire de cesser de respirer.

Mourir dans son coin. Un suicide collectif à l'échelle de l'espère humaine. Je soupçonne que l'extermination de l'homme est le but des "vrais" écolos, déçus par une humanité qui "ruine ce qu'elle touche". Ils voudraient quitter la scène sur la pointe des pieds, pour laisser tourner un écosystème qu'ils jugent parfait, une Terre qu'isl idolâtrent comme une vieille déesse, comme si elle était consciente...

Mais revenons à nos moutons égorgés. Pourquoi ne mange-t-on pas les chiens, les chats, les rats et les chevaux en France de manière courante, alors qu’on pourrait très bien le faire, et qu’on l’a déjà fait, sans même qu’il y ait forcément famine ? Toujours cette compassion sélective, totalement artificielle, qui fait qu'il y a des différences arbitraires entre mammifères similaires.

Que les moutons sont des choses bonnes à tuer et que les chiens sont des animaux familiers. C’est cette même compassion que l’on excite lorsqu’on veut sauver les bébés phoques et les baleines. Peu de gens ont vu des bébés phoques de près : on dit que ce sont des mammifères mignons et intelligents, ça passe à la télé en dessin animé, et le tour est joué. En fait si ça se trouve, c'est con et ça pue.

Bien des disciples de Cousteau font de même avec les orques et les requins, nous faisant passer ces ignobles monstres, ces tueurs, ces infâmes prédateurs vicieux et sanguinaires pour des saints innocents. Il paraîtrait que les requins n’attaquent que lorsqu’ils ont faim ou qu’ils sont énervés, et qu’ils voient quelque chose qui ressemble à un poisson ou à un phoque…

Mieux encore : il suffirait de les frapper sur le nez pour les faire fuir, comme les caniches, parce que c’est à cet endroit de leur corps qu’ils ont plein de terminaisons nerveuses. Je rigole doucement. Les requins, vu ce qu’on retrouve dans leur estomac (plaques d'immmatriculations, morceaux de bateaux...), ça bouffe de tout sans discernement.

Si ça bouge un peu, c’est bon à manger, phoque ou pas : les requins sont assez myopes. De plus, ils ont faim constamment et être énervé est leur état normal. Et si vous êtes assez près pour tapoter un requin sur le nez, c’est que vous n’avez déjà plus de jambes, voire plus de bras pour le faire ! Sans compter que la peau de requin, ça vous écorche comme un rien... Et le sang les excite encore plus.

En voilà un bel exemple de compassion mal placée. Autre exemple : les araignées. Les grosses piquent, et même les petites sont dégoûtantes. Pas forcément moches d’aspect (moi je trouve que si, mais bon, il y a des amateurs…) mais objectivement sales. Elles tissent des toiles gluantes partout, laissent leurs vieilles mues et des cadavres d’insectes prédigérés…

Et il s’en trouve encore pour les laisser œuvrer ou simplement les chasser par la porte ou la fenêtre lorsqu’ils trouvent ces répugnantes bestioles. Quelqu’un m’a quand même répliqué, un jour « Non, je laisse faire les araignées, parce qu’elles tuent naturellement les mouches ! », argument de la salubrité.

Je dois préciser un fait important... La personne en question s’est assise chaque jour pendant deux semaines, sans broncher, dans des toilettes dont la cuvette, Dieu m’est témoin, étaient entourée au niveau du sol de quatre grosses toiles d’araignées poussiéreuses et pleines d’insectes morts. Immonde.

Il faut savoir que les araignées s’installent là où passent les mouches et tentent de les attirer encore plus. Elles vont là où il y a déjà des débris alimentaires, par exemple, ou des moucherons crevés. Araignées ou mouches, c’est signe de crasse. Je vous garantis que si vous laissez les toiles vous envahir, vous aurez chez-vous un vivarium d’insectes.

Si vous nettoyez comme il faut partout, que ce soit les araignées ou le reste, les mouches ne viendront pas. De même, nettoyez bien partout, n’hésitez pas à écraser les cafards même si ce sont des femelles portant des œufs : de toutes façons elles les pondront bien un jour si vous les laissez filer ! A quoi bon le sursis ?

Le mieux reste l’insecticide dispensé par les laboratoires compétents qui vous débarrasse de ces nuisibles en quelques applications dans les coins de votre maison. Contre les fourmis, les termites, les punaises, les xylophages divers et tout le toutim, soyez impitoyable : on ne les a pas appelé "nuisibles" pour rien, ils volent et contaminent la nourriture et détruisent la structure des maisons.

Ecrasez les jolis papillons de nuit attirés par vos lumières : ce sont parfois des mites qui viennent dévorer vêtements et victuailles, sans parler des livres, il est difficile de les reconnaître. Et ils attirent les araignées, et c'est le cycle infernal qui recommence... Ne chassez pas sans rien faire les poissons d’argent dans votre salle de bain, c’est le signe qu’il y a des moisissures et de l’humidité dans les murs.

Ecrasez guêpes et frelons autant que possible plutôt que de simplement attendre qu’ils passent sans bouger pour ne pas les exciter : ils sont attirés par quelque chose (viande, sucre…) et continueront à vous harceler tant que vous ne ferez rien pour les éliminer. Comme avec les fourmis, trouvez le nid et détruisez-le.

Et vérifiez toujours vos draps avant de vous coucher dans les régions méditerranéennes, à cause des scorpions et autres bestioles qui piquent fort. Ne riez pas, ça m’est arrivé plusieurs fois sous les latitudes de l’Italie, en Europe : ces sales bestioles traînent là où il fait tiède, sombre et un petit peu humide. Comme on disait au XIXe avec les curés, écrasez l'infâme !

Tous ces conseils sont la base de la vie à la campagne : la compassion envers les nuisibles, c’est à côté de la plaque. D’une part eux n’en ont pas, d’autre part c’est eux ou nous. La voilà, la vraie loi naturelle : Et si notre cervelle était justement tout ce que nous avions pour nous défendre contre les autres espèces ?

Refusons la dictature de l'écosystème !

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